Secteur postal en baisse, le prix du timbre en hausse



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



20 Octobre 2017

Le secteur postal continue son déclin continu depuis une décennie. Un constat sans appel qui pousse l’Autorité de régulation et des communications électroniques et des postes (Arcep) à chercher à compenser en augmentant de 5% le prix du timbre.


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En 2018, le timbre va augmenter plus que prévu. Le rouge pour moins de 20grammes va passer à 0,89 euro, le vert à 0,76 euro et le gris à 0,74 euro. Pas grand-chose pour nos portefeuilles mais une bouée de sauvetage pour La Poste.

C’est inévitable, plus le secteur postal s’affaisse, plus l’acheminement de lettres ou d’objets va augmenter. « L'Autorité de Régulation et des Communications Electroniques et des Postes (Arcep) évoque une hausse du timbre plus forte que prévu en 2018... La haute autorité fait valoir que l'activité du secteur postal baisse pour la 10e année consécutive en France. Aussi, l'Arcep vient d'autoriser La Poste à pratiquer une hausse de 5% du timbre en 2018, contre 1,5% initialement prévu... » rapporte le site spécialisé Boursier.com.

12,813 milliards d’objets ont été acheminés par voie postale en 2016, c’est beaucoup moins qu’en 2012 où ce chiffre s’élevait à 16,025 milliards. Une tendance qui est bien connue depuis des années même si, du côté des revenus la diminution est plus lente 10,3 milliards d’euros en 2016 contre 10,8 milliards en 2012. La raison qui pousse à augmenter les timbres en 2018 vient du fait qu’en seulement un an – de 2015 à 2016 – la baisse des revenus s’est accentuée avec une évolution de -1,6%.

« Normalement les tarifs de La Poste sont encadrés par la régulation pour une période de 4 ans, soit du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2018. L'encadrement tarifaire "prévoit une augmentation annuelle moyenne des tarifs du service universel de 3,5 points au-dessus de l'inflation". Sur cette base le potentiel de hausse tarifaire qu'il restait à La Poste pour 2018 était de 1,5% maximum » explique l’article. Mais face à une situation exceptionnelle où La Poste voit ses marges s’étioler, l’Arcep a accepté cette hausse exceptionnelle. « L'Arcep se justifie par l'adoption d'une nouvelle "règle de comptabilité réglementaire" réévaluant les obligations de La Poste dans le cadre de ses missions de "service universel". Par conséquent, la revalorisation maximale du plafond tarifaire pour 2018 pourra être portée à +5% » explique Boursier.