Taux du Livret A en 2025 : vers une baisse inévitable ?






16 Septembre 2024

L’année 2025 s’annonce déterminante pour les épargnants français. En effet, après une période prolongée où le taux du Livret A a été maintenu à 3%, les prévisions indiquent une forte probabilité de baisse en février prochain. Cette évolution est le résultat direct de la baisse de l'inflation et des décisions récentes de la Banque centrale européenne (BCE). Mais quelles sont les perspectives exactes pour ce placement préféré des Français, et quelles en seront les conséquences ?


Une baisse de l’inflation qui pousse à la révision des taux

L'inflation en France, qui avait fortement augmenté entre 2022 et 2023, est aujourd'hui en net recul. En août 2024, elle est tombée à 1,8%, selon l'Insee. Cette diminution a permis aux épargnants de bénéficier d'un rendement réel du Livret A supérieur à l'inflation pour la première fois depuis longtemps. Toutefois, cette situation risque de changer dès février 2025.

La formule de calcul du taux du Livret A repose en partie sur l’inflation, mais aussi sur le taux interbancaire Ester, influencé par la BCE. Or, la Banque centrale européenne a récemment baissé ses taux directeurs à deux reprises en 2024, ce qui pousse le taux d’épargne à la baisse. Par conséquent, les experts estiment qu’une révision du taux du Livret A sera nécessaire.

Vers une baisse du taux à 2,6 % ?

Les projections pour février 2025 convergent vers une baisse du taux du Livret A, qui pourrait se situer entre 2,6% et 2,9%. Une baisse du taux du Livret A affectera également d'autres produits d'épargne réglementée, tels que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) et le Livret d'Épargne Populaire (LEP). Le taux du LDDS étant aligné sur celui du Livret A, il pourrait lui aussi baisser à 2,6%. Quant au LEP, actuellement rémunéré à 4%, il pourrait chuter à environ 3,1%.

Cette situation, bien que défavorable aux épargnants en termes de rendements, pourrait encourager une redistribution des placements vers des produits plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs, comme l'assurance-vie ou les livrets bancaires à taux boostés. Les banques, elles, se réjouissent de cette baisse anticipée, car un taux du Livret A élevé pèse sur leurs marges.