Télétravail : Élisabeth Borne menace de « name and shame »






16 Février 2021

Mis en avant et même rendu obligatoire par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19, le télétravail est entré dans les mœurs des Français. Mais depuis fin 2020, le taux de salariés en télétravail est en baisse, et la ministre du Travail Élisabeth Borne n’a de cesse de hausser le ton.


Le télétravail de moins en moins pratiqué

Pixabay/Alterfines
Alors qu’il permet de réduire le risque de contamination par le Sars-CoV-2 sur les lieux de travail, notamment les open spaces, le télétravail est de moins en moins pratiqué en France. Selon Harris Interactive, qui a mené une étude pour le ministère du Travail publiée début février 2021, s’il y avait 45 % des salariés pouvant télétravailler qui travaillaient en distanciel à 100 % en novembre 2020, ils n’étaient plus que 30 % en janvier 2021.

Certes, le gouvernement a autorisé le retour au bureau un jour par semaine pour les salariés qui en ressentaient le besoin, décision sur laquelle Élisabeth Borne ne semble pas vouloir revenir, mais la baisse est généralisée sur tous les profils. La ministre du Travail ne cesse donc de répéter que, pour des raisons avant tout sanitaires, le télétravail doit être la norme pour tous les salariés qui peuvent réaliser leurs tâches en distanciel.

« Je pourrais aller jusqu’à donner les noms »

Interrogée sur la question par BFM Business le 16 février 2021, la ministre du Travail a une nouvelle fois répété la règle en vigueur en France. « Je n'ai pas de doute que rester en télétravail, c'est un effort important que l'on demande aux entreprises et aux salariés. Mais c'est aussi une arme pour lutter contre le développement du virus, si on veut éviter un confinement, il faut pousser le télétravail ».

Et face aux entreprises qui ne jouent pas le jeu, après avoir annoncé un renforcement des contrôles et donc, potentiellement, plus de sanctions pour les mauvais élèves du télétravail, elle menace : « Dans chaque contrôle, on regarde ce qui se passe et le cas échéant on peut sanctionner. Je pourrais aller jusqu'à donner les noms ».