Creative Commons - Pixabay
L’art de se faire plus gros qu’on ne l’est n’a aucun mystère pour Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a mis en scène un bras de fer avec dix puissances occidentales dont la France, puis a fait mine de l’avoir gagné. « Habitué des coups d’éclat, Recep Tayyip Erdogan calme le jeu. Le président turc a renoncé à expulser les dix diplomates menacés en raison de leur soutien au philanthrope emprisonné Osman Kavala. Les ambassadeurs occidentaux en Turquie ont « reculé » et « seront plus prudents à l’avenir », a-t-il déclaré, lundi 25 octobre. « Notre intention n’était pas de susciter une crise », mais de protéger les droits souverains de la Turquie, a affirmé M. Erdogan. Cette nouvelle algarade intervient après que les dix ambassadeurs visés, tous en poste à Ankara, ont lancé un appel commun à la libération d’Osman Kavala, mécène turc emprisonné depuis quatre ans sans jamais avoir été condamné » raconte Le Monde.
Alors que les Etats-Unis ont répondu à l’hystérie de Erdogan pas un communiqué appelant à dialoguer, le chef d’Etat a fait mine d’y voir le signe que les occidentaux reculaient. « Dans un communiqué publié lundi 18 octobre, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient réclamé un « règlement juste et rapide de l’affaire ». Cet appel a fait suite à une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), laquelle a ordonné la libération du mécène, ce qu’Ankara refuse de faire. Ce communiqué constituait une « attaque » et une « insulte » contre la justice turque, a affirmé M. Erdogan lors d’une allocution prononcée après la réunion de son gouvernement. « C’était mon devoir de chef de l’Etat que d’apporter la réponse nécessaire », a ajouté le président turc, estimant que « la justice turque ne reçoit d’ordre de personne ». « Leur nouveau communiqué montre qu’ils ont reculé », a jugé M. Erdogan, après que les dix pays concernés ont affirmé, par communiqués, agir en « conformité avec la convention de Vienne et son article 41 » qui encadre les relations diplomatiques et interdit toute ingérence dans les affaires intérieures d’un pays hôte » lit-on plus loin.
Englué dans une crise économique et monétaire majeure, nul doute que le président turc n’a jamais vraiment envisagé de rompre diplomatiquement avec l’Ouest. Mais c’est plutôt la crise aiguë qui frappe sa popularité qu’il a cherché à enrayer.
Alors que les Etats-Unis ont répondu à l’hystérie de Erdogan pas un communiqué appelant à dialoguer, le chef d’Etat a fait mine d’y voir le signe que les occidentaux reculaient. « Dans un communiqué publié lundi 18 octobre, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient réclamé un « règlement juste et rapide de l’affaire ». Cet appel a fait suite à une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), laquelle a ordonné la libération du mécène, ce qu’Ankara refuse de faire. Ce communiqué constituait une « attaque » et une « insulte » contre la justice turque, a affirmé M. Erdogan lors d’une allocution prononcée après la réunion de son gouvernement. « C’était mon devoir de chef de l’Etat que d’apporter la réponse nécessaire », a ajouté le président turc, estimant que « la justice turque ne reçoit d’ordre de personne ». « Leur nouveau communiqué montre qu’ils ont reculé », a jugé M. Erdogan, après que les dix pays concernés ont affirmé, par communiqués, agir en « conformité avec la convention de Vienne et son article 41 » qui encadre les relations diplomatiques et interdit toute ingérence dans les affaires intérieures d’un pays hôte » lit-on plus loin.
Englué dans une crise économique et monétaire majeure, nul doute que le président turc n’a jamais vraiment envisagé de rompre diplomatiquement avec l’Ouest. Mais c’est plutôt la crise aiguë qui frappe sa popularité qu’il a cherché à enrayer.