Un Etat serait derrière le virus The Mask qui a attaqué 31 pays



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



11 Février 2014

Depuis 2007, 350 entreprises et gouvernements de 31 pays auraient été visés par le virus « The Mask » ou « Careto ». Des spécialistes privés de sécurité informatique ont annoncé lundi 10 février que le virus hispanophone semblait avoir été développé par un Etat.


Des experts en sécurité informatique de l’entreprise américaine Kaspersky Lab annoncent lundi 10 février avoir découvert un virus particulièrement actif. Frappant sous le nom de The Mask ou Careto, il sévirait depuis au moins 2007. Ils y auraient 380 victimes de 31 pays dont les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et la Chine.

Particulièrement complexe, The Mask aurait attaqué gouvernements et entreprises. Le logiciel serait capable de voler des documents sensibles et cryptés, qu’ils soient sur des ordinateurs, tablettes ou téléphones portables. Selon Kaspersky, des gouvernements, missions diplomatiques, entreprises du secteur des énergies, organismes de recherche et militants politiques auraient été visés par le virus.

L’entreprise américaine a publié un communiqué dans lequel elle explique que « Careto intercepte tous les canaux de communication et recueille les informations les plus essentielles de l'appareil de la victime. Le détecter est extrêmement difficile en raison des capacités de discrétion de ce logiciel furtif, de ses fonctionnalités intégrées et de ses modules additionnels de cyber-espionnage. » Le trafic internet, les conversations Skype, les frappes sur le clavier et les données enregistrées pouvaient ainsi être récupérés par les pirates informatiques. Les serveurs de commande ont été bloqués le mois dernier grâce à l’enquête de Kaspersky.

Surement un Etat, peut-être hispanophone

« Nous avons plusieurs raisons de croire qu'il s'agit d'une campagne sponsorisée par un Etat » détaille le communiqué. La complexité du virus et les difficultés à trouver son origine ont amené les experts à cette déduction. Selon eux, des groupes cyber-criminels sont incapables d’atteindre un tel niveau de sécurité opérationnelle.

Le fait que le virus soit hispanophone interroge les chercheurs américains. Selon eux, c’est « peut-être l’aspect le plus étrange » en effet « les langues comme l'allemand, le français ou l'espagnol sont très rares » expliquent-ils.