Mais qui sont les « anti-masques » en France ?
Pixabay/jc_cards
Antoine Bristielle, agrégé de sciences sociales et chercheur à Grenoble, a décidé d’étudier cette tendance née avec la pandémie de Covid-19 et qui semble un peu faire écho à la tendance des anti-vaccins : les anti-masques. En identifiant des groupes Facebook militant contre le port du masque, il a étudié un millier de profils d’utilisateurs engagés. Interrogé par FranceInfo, il donne ses premiers résultats et un premier « profil-type ».
Comme l’explique Antoine Bristielle au micro de FranceInfo le 26 août 2020, « la caractéristique principale de ces personnes est leur très forte défiance envers les différentes institutions politiques et même envers les institutions médiatiques ». Le gouvernement, les médias, les syndicats, les partis… les anti-masques ne font confiance à personne.
Une défiance liée… à l’éducation. Selon le chercheur, plus d’un tiers des anti-masques (36%) sont des cadres, « alors qu'ils ne représentent que 18% de la population totale ». La majorité des opposants aux masques sont, par ailleurs, des femmes (63%), des +50 ans et avec un Bac+2 en moyenne en termes de diplôme.
Comme l’explique Antoine Bristielle au micro de FranceInfo le 26 août 2020, « la caractéristique principale de ces personnes est leur très forte défiance envers les différentes institutions politiques et même envers les institutions médiatiques ». Le gouvernement, les médias, les syndicats, les partis… les anti-masques ne font confiance à personne.
Une défiance liée… à l’éducation. Selon le chercheur, plus d’un tiers des anti-masques (36%) sont des cadres, « alors qu'ils ne représentent que 18% de la population totale ». La majorité des opposants aux masques sont, par ailleurs, des femmes (63%), des +50 ans et avec un Bac+2 en moyenne en termes de diplôme.
Les théories du complot : très présentes chez les anti-masques
Le chercheur interrogé par FranceInfo a remarqué que les théories du complot sont très présentes chez les anti-masques. « Plus de la moitié des anti-masques vont être d'accord » avec une ou plusieurs théories du complot traditionnelles, comme les Illuminatis ou le « grand remplacement ».
Mais, surtout, il y a un rapprochement clair entre la tendance anti-masques et la tendance anti-vaccins : « lorsqu'on leur demande s'ils pensent que le ministère de la Santé est de mèche avec l'industrie pharmaceutique pour cacher la réalité sur la nocivité des vaccins, il y a 90% des anti-masques qui sont d'accord avec cette affirmation ». Un fait qui pourrait représenter un problème pour le gouvernement : les anti-masques seront probablement susceptibles de ne pas accepter une campagne de vaccination massive contre la Covid-19.
Mais, surtout, il y a un rapprochement clair entre la tendance anti-masques et la tendance anti-vaccins : « lorsqu'on leur demande s'ils pensent que le ministère de la Santé est de mèche avec l'industrie pharmaceutique pour cacher la réalité sur la nocivité des vaccins, il y a 90% des anti-masques qui sont d'accord avec cette affirmation ». Un fait qui pourrait représenter un problème pour le gouvernement : les anti-masques seront probablement susceptibles de ne pas accepter une campagne de vaccination massive contre la Covid-19.