Un jeune nantais imagine un réveil olfactif qui séduit Google






1 Juillet 2014

Cocorico ! Google fait les yeux doux au réveil olfactif conçu à Nantes par le Français Guillaume Rolland. Mieux, il est sélectionné pour la prochaine Google Science Fair.


Guillaume Rolland
Retenez-bien son nom. Guillaume Rolland. Parce qu’il a beau n’avoir que dix-huit ans, moi, je dis, il est promis à un bel avenir. Peut-être, d’ailleurs a t-il l’invention dans le sang, son grand-père était ingénieur. Toujours est-il qu'aujourd’hui, tout juste majeur, il a déjà été récompensé par plusieurs prix, et a déposé deux brevets. Le premier, un infuseur de thé, a été déposé il y a quatre ans.

Le second, celui qui nous intéresse aujourd’hui, est un réveil olfactif, récemment repéré, et sélectionné pour participer au Google Science Fair, ouvert aux jeunes de 13 à 18 ans. Le Google Science Fair a l'habitude de chercher parmi les 90 meilleures inventions mondiales. et cette année, c’est la première fois qu’un Français a retenu l’attention de la société américaine. Avant cela, le mois dernier, Guillaume Rolland a été récompensé au Salon des jeunes inventeurs, et a reçu la médaille d’or du jury Lépine. Beaux débuts.
 
Son réveil olfactif, qui n’a pas encore de nom, est une invention sophistiquée et surtout, une façon douce de sortir du sommeil. On a déjà parlé, ici même, de l’oPhone, sorte de diffuseur d’odeurs créé par le chercheur américain David Edwards. Ce genre d’innovations olfactives font plancher les uns et les autres. Ce sont des concepts en or. Et il y a fort à parier que le réveil du futur diffusera des odeurs, de café chaud, de croissants etc… Guillaume Rolland est un peu un autodidacte, un fou de livres, dans lesquels il se forge ses connaissances, trouve des idées.

Comme un signe précurseur, chaque matin, et particulièrement en ce moment, où il passe son Bac scientifique, Guillaume Rolland, se réveille avec des huiles essentielles qui apparemment, le booste, cannelle ou ylang ylang, et surtout, qui sont déjà diffusées grâce à un réveil. Mais son concept est moins à effluves, qu’à flux de senteurs qui se réduit. Ainsi, il explique : «Le principe est de générer, à l’heure choisie, un flux d’air de plus en plus petit, de manière à compresser l’odeur et à la rendre assez forte.» Selon lui, en 30 secondes, voir en une minute, le tour est joué.

Son appareil, encore au stade de prototype, devrait être amélioré, grâce l’intervention d’un étudiant en design. Les senteurs quant à elles, devraient également évoluer. Guillaume Rolland planche en effet, avec la société Exhalia, spécialisée en marketing olfactif. Ensemble, outre les odeurs de café et de croissants chauds précédemment cités, ils travailleraient sur l’odeur du dollar… Tiens, on dit que l’argent n’a pas d’odeurs… C'est vraiment un truc d'Américains ça.

Si Google a flashé, des associations de malentendants ont aussi trouvé l’idée géniale, car le concept représente un bon substitut au réveil sonore. Gageons que ce réveil à odeurs a un avenir bien tracé. Une effluve représente, en effet, quelque chose de plus doux qu’une sonnerie, surtout stridente. Sauf, si elle est tellement agréable qu’elle fait se rendormir…

Pour Guillaume Rolland, réponse lors du Google Science Fair, le 6 août prochain : quinze candidats et leurs inventions, seront retenus avec un voyage dans la Silicon Valley à la clé, que l’on imagine un aller simple !