Source : Pixabay, image libre de droits.
En novembre 2015, Pessat Villeneuve, qui compte 550 habitants, a ouvert les portes de son château aux réfugiés de Calais et de Paris, en le transformant en centre d'accueil et d'orientation (CIAO). Depuis lors, il a accueilli 136 réfugiés. Dans un communiqué, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) offre le récit que font les habitants du village de cette année d'accueil.
"A notre arrivée, écrivent-ils, le Maire nous accueille sur la terrasse de la Mairie. Il consacre la journée aux affaires du village, loin de son travail à la Poste."
Gérard Dubois, ledit Maire, croit fermement à la solidarité, à l'entraide, et se rappelle encore du jour où il a décidé d'ouvrir un Centre d'accueil et d'orientation pour les réfugiés dans son village, et si celui lui semblait être une solution évidente, il lui a fallu encore persuader les habitants du village. « Quand le préfet m'a appelé, j'ai immédiatement dit oui » raconte-t-il.
Si sa décision lui semblait évidente, il lui a fallu encore persuader les habitants du village. Ce ne fut pas chose aisée. Lors de la réunion publique, organisée en novembre 2015 à l'occasion de l'ouverture du Centre, il dit qu'il s'est senti comme un « taureau dans l'arène ».
Les semaines suivantes, il a même reçu des menaces de mort. Mais la solidarité était plus forte et jusqu'à aujourd'hui il n'a pas regretté sa décision.
« Si le préfet me demandait à nouveau, ma réponse serait la même. La haine ça fait du bruit. La solidarité c'est silencieux, mais c'est terriblement efficace et mobilisateur », affirme-t-il.
Le Maire poursuit : « C'est difficile d'accepter que les personnes que l'on connaît n'ont pas les mêmes valeurs. Mais j'ai aussi découvert tellement de solidarité. J'aurais démissionné si je m'étais heurté à un refus pour l'ouverture du CAO ».
Gérard Dubois est convaincu que l'appréhension et les craintes des habitants, nourries par leur méconnaissance des réfugiés, ont disparu une fois qu'ils les ont rencontrés. « Se rencontrer et apprendre à se connaître change tout. C'est aussi simple que ça. »
Avant de conclure : « Je ne les appelle pas des réfugiés, je les appelle nos invités ».
"A notre arrivée, écrivent-ils, le Maire nous accueille sur la terrasse de la Mairie. Il consacre la journée aux affaires du village, loin de son travail à la Poste."
Gérard Dubois, ledit Maire, croit fermement à la solidarité, à l'entraide, et se rappelle encore du jour où il a décidé d'ouvrir un Centre d'accueil et d'orientation pour les réfugiés dans son village, et si celui lui semblait être une solution évidente, il lui a fallu encore persuader les habitants du village. « Quand le préfet m'a appelé, j'ai immédiatement dit oui » raconte-t-il.
Si sa décision lui semblait évidente, il lui a fallu encore persuader les habitants du village. Ce ne fut pas chose aisée. Lors de la réunion publique, organisée en novembre 2015 à l'occasion de l'ouverture du Centre, il dit qu'il s'est senti comme un « taureau dans l'arène ».
Les semaines suivantes, il a même reçu des menaces de mort. Mais la solidarité était plus forte et jusqu'à aujourd'hui il n'a pas regretté sa décision.
« Si le préfet me demandait à nouveau, ma réponse serait la même. La haine ça fait du bruit. La solidarité c'est silencieux, mais c'est terriblement efficace et mobilisateur », affirme-t-il.
Le Maire poursuit : « C'est difficile d'accepter que les personnes que l'on connaît n'ont pas les mêmes valeurs. Mais j'ai aussi découvert tellement de solidarité. J'aurais démissionné si je m'étais heurté à un refus pour l'ouverture du CAO ».
Gérard Dubois est convaincu que l'appréhension et les craintes des habitants, nourries par leur méconnaissance des réfugiés, ont disparu une fois qu'ils les ont rencontrés. « Se rencontrer et apprendre à se connaître change tout. C'est aussi simple que ça. »
Avant de conclure : « Je ne les appelle pas des réfugiés, je les appelle nos invités ».