Elle n’était pas leur alliée, elle sera désormais leur cauchemar. Les GAFA n’ont certainement pas manqué l’annonce de la nomination de Lina Khan à la présidence de la Federal Trade Commission (FTC). « Personne ne s’attendait à ce que cette critique du pouvoir des géants du numérique soit propulsée, mardi 15 juin, à la tête du gendarme américain de la concurrence, seulement quelques heures après avoir été confirmée comme simple membre par un vote bipartisan du Sénat (69 pour 28 contre). Le choc qu’a suscité le choix de Lina Khan par le président des Etats-Unis, Joe Biden, tient en partie à son profil. A seulement 32 ans, cette femme devient la plus jeune présidente de l’institution. Les médias américains notent aussi qu’elle est née à Londres de parents pakistanais, avant d’émigrer aux Etats-Unis à l’âge de 11 ans » note Le Monde. Avant d’expliquer que c’est aussi pour ses positions très critiques contre les monopoles des géants
« En 2017, alors qu’elle était encore étudiante, elle a, dans un article titré « Le paradoxe antitrust d’Amazon », prôné un changement d’orientation de la politique des Etats-Unis en la matière, jugée, depuis la fin des années 1970, trop conciliante avec les grands groupes, au nom du bien-être du consommateur. Depuis, Lina Khan a été directrice juridique du cercle de réflexion Open Markets (qui milite contre les monopoles), conseillère du membre démocrate de la FTC Rohit Chopra et cheville ouvrière de la rédaction d’un rapport parlementaire très virulent des représentants démocrates prônant de légiférer contre les GAFA, voire de les démanteler » ajoute le quotidien français.
Celle qui est une pointure dans le domaine du droit, sera désormais à la tête du gendarme de la concurrence. Reste à voir jusqu’où les textes et leur interprétation peuvent aller dans la lutte inexorable contre les concentrations que les mastodontes du web favorisent.