Violences sexuelles dans le sport : Première convention de prévention



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26 Février 2020

Organisée à l'initiative de la Ministre des Sports Roxana Maracineanu, la première convention nationale de prévention des violences sexuelles dans le sport, s'est tenu le 21 février dernier au siège du Comité Nationale Olympique et Sportif Français (CNOSF) en présence d'Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance, Nicole Belloubet, ministre de la Justice et de Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.


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"Cette convention a pour objectif de mobiliser tous les acteurs du monde sportif contre les violences sexuelles afin de mieux comprendre non seulement comment peuvent surgir de telles situations, mais aussi les conséquences psychologiques et physiques de tels actes", explique dans un communiqué le Ministère des sports, qui ajoute que "comprendre dans quel contexte ces faits peuvent se produire et comment les détecter puis les signaler".

Cette journée forte de mobilisation sur la problématique des violences sexuelles dans le sport, a été marquée par de nombreux témoignages : ceux de Sarah Abitbol et Catherine Moyon de Baecque qui ont suscité une standing ovation ou encore celui de Laetitia Hubert. Elle s'est achevé par des ateliers de travail avec les fédérations sportives, les services de l'Etat, des experts pour co-construire un plan de prévention pour le mouvement sportif. La restitution de ces travaux, qui ont porté notamment sur les actions de sensibilisation et de prévention, l'accompagnement ou encore le contrôle des encadrants, est attendue lors du temps 2 de la Convention courant mai 2020.

Sans plus attendre, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a annoncé différentes mesures afin d'accompagner ces travaux : "d'abord, la nomination d'une déléguée ministérielle chargée des violences dans le sport en la personne de Fabienne Bourdais, Inspectrice générale et experte de ces questions, qui assurera le pilotage des travaux ; ensuite, le renforcement des effectifs de la cellule dédiée au traitement des signalements de violences sexuelles au sein de la Direction des Sports. Trois agents supplémentaires viendront compléter l'équipe déjà en place pour instruire l'ensemble des affaires ; en troisième lieu, la généralisation du contrôle de l'honorabilité non seulement pour les encadrants bénévoles et l'équipe dirigeante des associations sportives, mais aussi pour l'ensemble des cadres d'Etat ; et enfin, la création d'un répertoire national des associations sportives afin que le ministère des Sports soit en capacité de communiquer mieux et directement avec chacune d'entre elles sur le territoire".

« Je souhaite aussi renforcer la responsabilité des fédérations sur les questions liées à l'éthique, a annoncé la ministre. Cela doit faire l'objet d'un plan de prévention spécifique que nous les aiderons à construire. Cela doit être un enjeu majeur des prochaines élections fédérales au même titre que les questions de lutte contre le dopage ou les dérives communautaires. Enfin, un sujet me tient particulièrement à coeur. Celui de la formation des éducateurs sportifs. Je veux qu'elle comprenne désormais un module spécifique, obligatoire et évalué sur le thème de l'éthique et de l'intégrité. A terme, cela doit nous permettre d'aboutir à la création d'un code de déontologie de l'éducateur sportif et de l'entraineur comme celui auquel sont tenus les agents de l'Etat », conclut dans son communiqué la ministre des Sports.