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François Bayrou a reçu sa fiche de poste. Nommé au début du mois Haut-Commissaire au Plan, l’homme politique a reçu une lettre de mission du président de la République. Document dans lequel, Emmanuel Macron demande à son allié depuis la campagne de 2017 de particulièrement travailler sur la question de la lutte contre les inégalités. « "Face à l'impact des évolutions démographiques, à la grande transition écologique et aux bouleversements du numérique et de la recomposition des chaînes de valeurs mondiales", le président Macron demande à ce que "la question des inégalités [soit] tout particulièrement (...) appréhendée" par le Haut-commissariat au Plan. Dans sa lettre à M. Bayrou, Emmanuel Macron indique que "le monde intellectuel et académique ainsi que l'ensemble des associations, organisations professionnelles, syndicats et partis politiques" contribueront au travail de réflexion du Haut-commissariat au Plan, qui bénéficiera aussi du concours des "différents ministres et de leurs administrations" » rapporte La Tribune.
Difficile de ne pas noter le contexte politique particulier dans lequel l’Élysée s’efforce de mettre en avant François Bayrou. Alors que ce dernier avait quitté le gouvernement dans le contexte d’un dossier judiciaire concernant le Modem qui est toujours ouvert, les fragmentations de la majorité présidentielle semblent avoir eu raison de ces excuses. La démission du numéro 2 du parti présidentiel et les frondeurs de l’Assemblée nationale rendent encore plus cruciale le soutien du parti de François Bayrou alors que des votes stratégiques sont attendus, notamment sur le budget 2021.
« Tout en soulignant qu'il ne voulait pas reproduire la vision dirigiste du Plan d'autrefois, M. Bayrou a fustigé "l'idée que notre action publique devait s'effacer entièrement devant les initiatives privées". Le nouveau Haut-commissaire au plan a longuement développé à ce sujet l'exemple "proprement scandaleux" des médicaments de base délocalisés en Asie, qui sont venus à manquer en France au début de l'épidémie de Covid-19."Il est des domaines vitaux qui nécessitent une intervention de l'Etat", ou au moins "une orientation et une incitation de l'Etat", a-t-il souligné » rapporte le magazine économique.
Difficile de ne pas noter le contexte politique particulier dans lequel l’Élysée s’efforce de mettre en avant François Bayrou. Alors que ce dernier avait quitté le gouvernement dans le contexte d’un dossier judiciaire concernant le Modem qui est toujours ouvert, les fragmentations de la majorité présidentielle semblent avoir eu raison de ces excuses. La démission du numéro 2 du parti présidentiel et les frondeurs de l’Assemblée nationale rendent encore plus cruciale le soutien du parti de François Bayrou alors que des votes stratégiques sont attendus, notamment sur le budget 2021.
« Tout en soulignant qu'il ne voulait pas reproduire la vision dirigiste du Plan d'autrefois, M. Bayrou a fustigé "l'idée que notre action publique devait s'effacer entièrement devant les initiatives privées". Le nouveau Haut-commissaire au plan a longuement développé à ce sujet l'exemple "proprement scandaleux" des médicaments de base délocalisés en Asie, qui sont venus à manquer en France au début de l'épidémie de Covid-19."Il est des domaines vitaux qui nécessitent une intervention de l'Etat", ou au moins "une orientation et une incitation de l'Etat", a-t-il souligné » rapporte le magazine économique.