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A force d’assumer une mission de sensibilisation sur des thèmes sociétaux, c’est désormais de façon assumée que les productions s’opposent des visions du monde au lieu de démarches artistiques. « Brasil Paralelo (« Brésil parallèle »), qui est surnommé le « Netflix de droite brésilien », offre à ses abonnés quantité de contenus audiovisuels qualifiés de « conservateurs » par ses fondateurs, et d’extrême droite trumpo-bolsonariste conspirationniste par ses détracteurs. Sur le site, on trouve le documentaire Ecran de fumée, critique cinglante des « environnementalistes » et des défenseurs de l’Amazonie. Ou le long-métrage 1964, le Brésil entre les armes et les livres, qui estime que le coup d’Etat militaire du 31 mars (qui a ouvert la voie à une dictature de plus de vingt ans) était inévitable afin d’empêcher une révolution communiste. Ou bien encore la trilogie Patrie éducatrice, qui pourfend la pédagogie moderne tandis que Sept dénonciations vilipende les politiques de confinement pour endiguer le Covid-19… » raconte Le Monde.
La caricature répond à la caricature. Alors que les fondateurs de Netflix ou des grands producteurs de Hollywood n’ont de cesse d’assurer qu’ils ont une responsabilité pour défendre des causes militantes, c’est en version gros souliers que le projet brésilien répond. Mais au-delà de ce cas particulier on voit bien les risques du militantisme culturel qui ne cherche plus à proposer des œuvres éclectiques mais à défendre une vision de sujets qui sont – quelle que soit ce que l’on en pense – loin de faire l’unanimité.
En France, à près de cinq années de la dernière élection, difficile de se faire une idée. Mais en balayant les sondages de ces derniers mois, on observe pour le moins que l’opinion publique n’est pas en adéquation avec les idées confessées par les milieux artistiques. A s’éloigner des missions esthétiques et récréatives, les productions irritent ceux qui ne leur ressemble pas et risque de favoriser l’émergence d’un milieu parallèle, à l’image du Brésil. Avec tous les excès que cela implique.
La caricature répond à la caricature. Alors que les fondateurs de Netflix ou des grands producteurs de Hollywood n’ont de cesse d’assurer qu’ils ont une responsabilité pour défendre des causes militantes, c’est en version gros souliers que le projet brésilien répond. Mais au-delà de ce cas particulier on voit bien les risques du militantisme culturel qui ne cherche plus à proposer des œuvres éclectiques mais à défendre une vision de sujets qui sont – quelle que soit ce que l’on en pense – loin de faire l’unanimité.
En France, à près de cinq années de la dernière élection, difficile de se faire une idée. Mais en balayant les sondages de ces derniers mois, on observe pour le moins que l’opinion publique n’est pas en adéquation avec les idées confessées par les milieux artistiques. A s’éloigner des missions esthétiques et récréatives, les productions irritent ceux qui ne leur ressemble pas et risque de favoriser l’émergence d’un milieu parallèle, à l’image du Brésil. Avec tous les excès que cela implique.