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BNP Paribas visé par une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité »







27 Septembre 2019

Deux ONG et neuf militants soudanais accusent la banque de s’être rendu « complice de crimes contre l’humanité ».


BNP Paribas avait plaidé coupable en 2014

Les faits se seraient déroulés au Soudan entre 2002 et 2008. BNP Paribas est visé par une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture ». La plainte a été déposée, jeudi 26 septembre au tribunal de Paris par la Fédération internationale des droits de l’Homme et la Ligue des droits de l’Homme.

Ils accusent le groupe bancaire de s’être rendu complice « en permettant le financement et en facilitant les crimes commis par le gouvernement soudanais », ainsi que « le blanchiment et le recel de ces crimes ». En 2014, BNP Paribas avait déjà plaidé coupable aux États-Unis de violation de l’embargo américain contre le Soudan et avait dû s’acquitter d’une amende de 8,9 milliards d’euros.

De l’argent qui aurait servit à des actions violentes

L’argent débloqué par la banque aurait « aidé à financer » les actions du régime du président Omar el-Béchir, destitué en avril dernier, « ainsi que des milices qui menaient des attaques et des pillages dans les villages de la région du Darfour en particulier, ainsi que les services de renseignements qui ont emprisonné de façon arbitraire et torturé de nombreux civils et activistes du Darfour », affirment-ils.

Les neuf militants auraient été victimes de persécutions lors de ce conflit qui plane depuis 2003 sur cette région, ayant coûté la vie à plus de 300.000 personnes, selon l’ONU. La banque était déjà visée par une information judiciaire pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité pour avoir financé en 1994 un achat d’armes au profit de la milice hutu, lors du génocide du Rwanda.