Bercy collecte la taxe GAFA malgré le risque de sanctions

Surnommée « taxe GAFA », la taxe visant les entreprises du numérique, en particulier les entreprises américaines comme Google, Facebook, Amazon ou Apple, entrera bien en vigueur cette année 2020. Le gouvernement a annoncé avoir envoyé la facture aux entreprises concernées, selon une source du Financial Times. Cette taxe devrait s’appliquer à hauteur de 3% du chiffre d’affaires des entreprises visées.

La France suit ainsi l’Italie et quelques autres pays, qui ont également lancé une taxe sur les géants du numérique. Mais elle va devoir faire cavalier seul : la tentative de créer une taxation harmonisée des géants du numérique a échoué, laissant chaque pays prendre leurs propres décision… et les exposant à des représailles économiques.

C’est le cas de la France : après l’annonce de l’instauration d’une taxe GAFA, Donald Trump, opposé à cette taxe, a annoncé que si le projet aboutissait il sanctionnerait certains produits importés de France, notamment les produits de luxe, pour près de 1,3 milliards de dollars. Difficile, toutefois, de dire si le président-élu Joe Biden suivra la décision de son prédécesseur ou s’il jouera la carte de la diplomatie.

Mais même en France, la question de la taxe GAFA ne fait pas l’unanimité. Elle ne devrait rapporter au gouvernement que 350 millions d’euros. Mais au final, ce pourraient être les consommateurs et les utilisateurs des services des GAFA qui paieront la facture : Amazon avait par exemple annoncé qu’en cas d’instauration de la taxe, il répercuterait les sommes sur les vendeurs français de sa marketplace.