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Bilan du passage à 50 km/h sur le périphérique parisien : ça fonctionne







22 Octobre 2024

Depuis le 1er octobre 2024, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien est passée de 70 à 50 km/h. Une décision qui a un objectif bien précis : réduire les nuisances sonores, la pollution et les accidents tout en améliorant la qualité de vie des riverains. Quelques semaines après son application, les premiers bilans montrent des résultats encourageants.


Périphérique de Paris : réduction du bruit et amélioration de la qualité de l’air

Le principal objectif de cette limitation était de réduire les nuisances pour les habitants vivant près du périphérique. Selon les données relevées par Bruitparif, le bruit a diminué de 2,6 décibels durant la nuit. Côté pollution, les premières observations montrent une réduction des concentrations de dioxyde d'azote (NO2) et de particules fines (PM10), signes encourageants d’une amélioration de la qualité de l’air. Cependant, ces résultats devront être confirmés sur une période plus longue.

L’abaissement de la vitesse semble avoir un impact largement positif sur la sécurité routière. Les accidents ont chuté de 68 %, une baisse marquante qui peut être attribuée à la réduction de la vitesse maximale, permettant aux conducteurs de mieux maîtriser leur véhicule et de réagir plus rapidement aux dangers. Ces résultats renforcent l’idée que la limitation à 50 km/h contribue à rendre le périphérique plus sûr pour tous les usagers.

Pas d’embouteillages à cause de la vitesse réduite

Contrairement à ce que certains craignaient, la limitation de la vitesse n’a pas aggravé les embouteillages. Au contraire, les données indiquent une diminution de 37 % des bouchons. Cette amélioration peut s'expliquer par une meilleure régulation du trafic, avec moins d'accélérations et de freinages soudains. Toutefois, les conducteurs se plaignent de la baisse de la vitesse moyenne en journée, qui est passée à 37,3 km/h, rendant les trajets plus longs.

Malgré les résultats encourageants, la mesure n’est pas accueillie positivement par tout le monde. Plusieurs radars et panneaux de signalisation ont été vandalisés, notamment tagués ou masqués. Si ce premier bilan est globalement positif, il reste des incertitudes quant à l’efficacité à long terme de cette mesure. La mairie de Paris continuera de publier des bulletins réguliers pour suivre l’évolution des cinq indicateurs clés : bruit, pollution, accidents, vitesse moyenne et embouteillages.