Coca-Cola joue la carte de la transparence
La polémique sur Coca-Cola a pris de l'ampleur en mai 2012, lorsque le maire de New York interdit la vente de boissons gazeuses de plus d'un demi-litre dans différents endroits publics. La Grosse Pomme, victime de la crise de l'obésité qui touche près de 58% des habitants, enregistre plus de 5 000 décès par an relatifs à cette maladie, une situation qui coûte à la ville plus de 4 milliards de dollars à l'année. La firme d'Atlanta, principale industrie accusée de favoriser l'obésité, a lancé une vague de ripostes à coup de communiqués de presse interposés. Les premiers responsables, dont le PDG Muhtar Kent, maintiennent que Coca-Cola n'est pas la seule marque responsable de la prise de poids. A contrario, le géant américain des boissons sans alcool affirme proposer un large choix de breuvages à faibles calories comme le Coca Light ou le Powerade Zero. Malgré ces explications, la ville de New York maintiendra sa mesure d'interdiction partielle des ventes de sodas d'ici le mois de mars 2013. Cette note concerne notamment les restaurants, les stades et les salles de cinéma. Le 14 janvier 2013, l'industrie aborde enfin la question de l'obésité en incitant les consommateurs à gérer leur poids non seulement en choisissant les sodas à faible teneur calorique, mais en bougeant pour éliminer l’excédent de poids. Les campagnes publicitaires lancées depuis lors soutiennent une série d'initiatives visant à promouvoir les exercices physiques dès le plus jeune âge.
Coca-Cola communique l'apport calorique sur tous ses produits
Outre son engagement à proposer une vaste gamme de boissons à faible teneur calorique, Coca-Cola veut communiquer clairement le nombre de calories contenues dans tous ses produits, contrairement aux autres firmes qui s'évertuent à les masquer. La firme se targue d'être le premier concepteur de boissons aux États-Unis à fournir toutes les indications nécessaires sur ses innombrables sortes de boissons. Une publicité confirme ainsi qu'une canette de Coca contient 140 calories aux États-Unis et 139 calories en France, soit 6 carrés de sucre selon une étude entreprise par l'association « 60 millions de consommateurs » en juin 2012. Coca-Cola incite par ailleurs les consommateurs à bien lire les indications nutritionnelles et caloriques sur les emballages de Coca, de Sprite ou de Minute Maid, non seulement aux États-Unis, mais à travers le monde. Bien que la recette originale reste aujourd'hui encore secrète, les recherches ont permis de connaître que le goût du soda diffère d'un pays à un autre. Cette différence serait notamment due à l'utilisation de différents types de sucres additionnés aux autres composants du Coca. Aux États-Unis par exemple, la boisson contiendrait du sucre de synthèse, tandis qu'en France, elle serait pourvue de sucre de betterave. Coca-Cola, qui affirme jouer un rôle très important dans la lutte contre l'obésité a investi des millions de dollars dans ses différentes campagnes destinées à la relation publique. Mais cette prise d'initiative est-elle une solution efficace pour lutter contre l'obésité ?
Coca-Cola : son approche critiquée
Si le maire de New York campe sur sa position d'interdire partiellement les boissons gazeuses à la vente, la prise d'initiative de Coca-Cola ne fait pas non plus l'unanimité auprès des spécialistes de la santé publique aux États-Unis. Le New York Times relate les propos de certains spécialistes pointant du doigt une stratégie peu efficace et apportant encore plus de confusion dans l'esprit des consommateurs. Selon les avis, Coca-Cola ne veut pas analyser en profondeur les conséquences de la consommation de soda sur la santé en général. Les publicités mettent en exergue le fait de continuer à consommer des boissons à fort taux calorique et d'équilibrer le poids en ayant recours à des activités physiques. Or, outre l'obésité, la consommation à l'excès des boissons gazeuses entraîne des conséquences tout aussi graves sur l'organisme comme le diabète ou les caries dentaires. Certains avocats spécialisés dans la santé publique estiment que si le numéro un mondial des sodas avait vraiment voulu limiter la consommation de ses boissons sucrées, il aurait pu les vendre à des prix bien plus élevés que les boissons à faible teneur calorique pour changer le comportement des consommateurs de façon bien plus considérable.