L’IGF confirme : les autoroutes sont bien plus rentables que prévu
Dévoilé par Caradisiac et Marianne, le rapport de l’IGF confirme ce que de nombreux opposants à la privatisation des autoroutes clamaient : elles sont très rentables. Et surtout plus rentables que prévu. En 2006, lorsque la privatisation a eu lieu, la rentabilité estimée pour les gestionnaires était de 7,67%. Or, les paramètres financiers pris en compte ont été rendus caducs par les différentes évolutions économiques des années qui ont suivi.
La « baisse des taux d’intérêt », notamment, a fait exploser la rentabilité des autoroutes. L’IGF souligne qu’en 2020, le Taux de rentabilité interne (TRI) a atteint 11,77% pour Vinci et 12,49% pour Eiffage. Bien loin des 7,67% annoncés en 2006. Et, entre autres choses, cette rentabilité est liée à une forte hausse des prix des péages depuis des années, dont la dernière, annoncée au 1er février 2023, a été de 4,75% en moyenne.
La « baisse des taux d’intérêt », notamment, a fait exploser la rentabilité des autoroutes. L’IGF souligne qu’en 2020, le Taux de rentabilité interne (TRI) a atteint 11,77% pour Vinci et 12,49% pour Eiffage. Bien loin des 7,67% annoncés en 2006. Et, entre autres choses, cette rentabilité est liée à une forte hausse des prix des péages depuis des années, dont la dernière, annoncée au 1er février 2023, a été de 4,75% en moyenne.
Le gouvernement veut tenter de revenir sur les concessions
Alors qu’il a tenté à plusieurs reprises de défendre les concessions autoroutières, le gouvernement n’a eu d’autres choix que de confirmer son erreur. « Nous nous sommes trompés », a déclaré Bruno Le Maire le 22 mars 2023 devant les Commissions des Finances et du Développement durable de l’Assemblée nationale.
Seul problème : rompre les contrats est quasiment impossible. Le gouvernement risquerait de payer des milliards d’euros de pénalités. Il va donc tenter de trouver une voie différente et a demandé au Conseil d’État s’il était possible de revoir à la baisse la durée des concessions, censées se terminer entre 2030 et 2035 selon les tronçons, et intégrer de nouvelles clauses concernant les hausses des tarifs des péages.
Seul problème : rompre les contrats est quasiment impossible. Le gouvernement risquerait de payer des milliards d’euros de pénalités. Il va donc tenter de trouver une voie différente et a demandé au Conseil d’État s’il était possible de revoir à la baisse la durée des concessions, censées se terminer entre 2030 et 2035 selon les tronçons, et intégrer de nouvelles clauses concernant les hausses des tarifs des péages.