Crédit immobilier : le HCSF rejette la faute sur les banques
Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) est catégorique : pas question d'assouplir les règles actuelles. Pourquoi ? Car selon eux, ces règles ne sont pas la cause des difficultés actuelles du marché immobilier. Car des garde-fous sont déjà prévus. Si les banques ne peuvent prêter si les mensualités dépassent 35% des revenus ( ou si la durée du prêt excède 25 ans), elles ont une marge de manœuvre pour 20% des cas, surtout si cela concerne l'achat d'une résidence principale.
Or, le HCSF révèle que les problèmes d’accès au crédit sont bel-et-bien l’oeuvre des banques. Elles ne jouent pas à fond la carte de la flexibilité. Seuls 13,8% des crédits accordés dérogent aux règles, bien loin du seuil des 20%. Et parmi ces dérogations, seulement 2,4% concernent autre chose que l'achat d'une résidence principale. Le message est clair : les banques ont encore de la marge pour booster leur offre de crédit.
Or, le HCSF révèle que les problèmes d’accès au crédit sont bel-et-bien l’oeuvre des banques. Elles ne jouent pas à fond la carte de la flexibilité. Seuls 13,8% des crédits accordés dérogent aux règles, bien loin du seuil des 20%. Et parmi ces dérogations, seulement 2,4% concernent autre chose que l'achat d'une résidence principale. Le message est clair : les banques ont encore de la marge pour booster leur offre de crédit.
Et les ménages dans tout ça ?
La décision du HCSF a de quoi surprendre, surtout après une année 2021 marquée par une frénésie d'achats post-Covid. En juillet 2023, les crédits immobiliers accordés ont atteint un niveau plancher depuis avril 2016, avec 10,1 milliards d'euros de produits. Et les réservations de logements neufs ? Elles ont chuté de près de 40% sur un an au deuxième trimestre.
Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’UIC, syndicat majeur de courtiers en crédit immobilier, n'a pas mâché ses mots. Elle parle d'un « déni de réalité » et critique une « décision incompréhensible ». Selon elle, la flexibilité offerte aux banques est difficile à mettre en œuvre en pratique.
Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’UIC, syndicat majeur de courtiers en crédit immobilier, n'a pas mâché ses mots. Elle parle d'un « déni de réalité » et critique une « décision incompréhensible ». Selon elle, la flexibilité offerte aux banques est difficile à mettre en œuvre en pratique.