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Cybersécurité : des données de la Banque de France seraient en danger







25 Novembre 2024

Une cyberattaque spectaculaire secoue la Banque de France. Des cybercriminels revendiquent la vente de données internes critiques de l’institution, mettant en lumière des failles potentielles dans la sécurité informatique de l’un des piliers du secteur bancaire français. Alors que les informations restent à vérifier, les conséquences pourraient être lourdes pour l’institution et ses clients.


Un piratage revendiqué : que s’est-il passé ?

Le groupe de hackers Near2tlg, connu pour des cyberattaques ciblées, affirme avoir infiltré les systèmes de la Banque de France. Les données volées incluraient des informations sensibles telles que :

 

Identités, postes et salaires des employés.

Identités, comptes bancaires et historiques de transactions des clients.

Rapports internes, stratégies financières et communications confidentielles.

Accès aux comptes Outlook de l’institution.

Ces éléments ont été mis en vente sur des plateformes comme Telegram et BreachForums pour 10 000 dollars, après une première tentative à 50 000 dollars. Les documents dévoilés en guise d’échantillon incluent des fiches de poste et des rapports administratifs, laissant planer un doute sur la portée réelle de cette intrusion.

 

Near2tlg n’en est pas à son coup d’essai. Ce collectif, potentiellement d’origine française, a déjà frappé des cibles de premier plan telles que :

 

SFR, avec des données volées en septembre 2024.

Le Point, grand média français.

Direct Assurance et des hôpitaux régionaux, exposant des milliers de dossiers médicaux.

Leur mode opératoire est clair : publier des extraits des données pour attirer l’attention, semer la panique, et maximiser l’impact de leurs revendications. Cette stratégie accroît leur visibilité sur les réseaux illégaux, mais aussi leur exposition aux ripostes judiciaires et sécuritaires.


Authenticité ou bluff ?

La baisse drastique du prix des données interroge. Passer de 50 000 à 10 000 dollars en quelques jours pourrait signaler une fuite moins grave qu’annoncée, voire une tentative de manipulation pour attirer des acheteurs. Cependant, selon l’expert Clément Domingo, les précédentes déclarations du groupe se sont toujours avérées fiables. En l’absence de confirmation officielle, la Banque de France reste silencieuse, augmentant l’incertitude. Si les faits sont avérés, l’impact sur la confiance dans l’institution pourrait être significatif.

 

 

Avec une recrudescence des attaques ciblant des infrastructures vitales, l’affaire Banque de France souligne l’urgence de renforcer les défenses numériques. Les autorités, bien que sur le qui-vive, peinent à suivre le rythme des cybercriminels. Des canaux comme Telegram, où se déroulent ces échanges, restent difficiles à contrôler. La Banque de France, institution clé, doit agir rapidement pour restaurer la confiance et limiter les risques.