A l’approche des Jo de Tokyo, dans quelles conditions psychologiques seront les sportifs de haut niveau ? Cette question posée au passage par la Fédération française d’équitation (FFE) nous intéresse par ce qu’elle dit sur la préparation mentale. « Quand on pense sport équestre à haut niveau, on imagine aisément les heures d'entraînement à cheval que cela nécessite. Mais à cela s'ajoute un entraînement physique adapté pour les cavaliers, pour travailler notamment force, souplesse, coordination, sans oublier le cardio, ainsi qu'une bonne préparation mentale. Une clé qui est même devenue indispensable pour nombre de membres de l'équipe de France, particulièrement pendant cette crise sanitaire qui perturbe le calendrier des compétitions à quelques mois des Jeux olympiques de Tokyo » avance le communiqué.
Le texte met en avant la situation de plusieurs membres de l’Équipe de France d’équitation. Et leur expérience montre bien que la préparation mentale est l’élément clé pour faire une différence du côté des performances. « Pour moi, cela a plusieurs bénéfices. C'est une aide à l'organisation quotidienne et cela permet d'adopter la bonne attitude pour les entraînements, particulièrement dans cette période compliquée. C'est un peu difficile de se projeter en ce moment, alors je continue à m'entraîner et je m'oblige à avoir un planning. La préparation mentale, c'est une technique à adopter au quotidien. En concours et plus encore en championnat, la pression se gère tout au long de l'épreuve pour bien vivre l'événement ; cela passe notamment par une bonne organisation de sa journée avec un rétroplanning, ce qui permet de savourer les bons moments et de conserver le stress positif avant son entrée en piste. En ce qui me concerne, j'utilise beaucoup la visualisation et j'applique des techniques de respiration », explique la cavalière Gwendolen Fer.
« Point fort dans les grandes échéances mondiales et plus encore lors des Jeux olympiques, la préparation mentale est un entrainement aux habiletés mentales. Un travail personnalisé qui tient compte de la spécificité de la discipline, de la personnalité du cavalier, de ses qualités et défauts. Concentration, motivation, contrôle des émotions, estime de soi, canalisation de l'énergie... sont autant de paramètres qui s'intègrent dans la préparation mentale dans le seul objectif : savoir maîtriser l'ensemble de ses facultés pour mieux atteindre son objectif » appuie le communiqué. C’est sûrement aussi là que se jouent les différences de résultats parfois très importantes qu’obtiennent les sportifs de hauts niveaux qui consacrent tous leur vie à une pratique sportive.