L'ONG rappelle ainsi que "dans sa stratégie nationale bas carbone, présentée récemment, le gouvernement envisage d’émettre plus de gaz à effet de serre que ce qui était prévu initialement", ajoutant qu'environ "35% des baisses soi-disant prévues ne sont en réalité couvertes par aucune politique publique."
“Certes l’argent mis sur la table pour l’adaptation aux impacts du changement climatique est toujours le bienvenu, mais en l’absence de mesures contraignantes sur le secteur privé qui continue de s’affranchir de l’Accord de Paris à l’image de Total, cela revient à faire payer au contribuable les pots cassés par les multinationales", ajoute Clément Sénéchal, qui souligne que "quand Emmanuel Macron évoque ‘la fin du glyphosate’, c’est un mensonge pur et simple : le glyphosate a été réautorisé pour 5 ans au niveau européen, sans que cela ne présume d’une quelconque interdiction à expiration de ce terme. La réalité c’est que la vente des pesticides en général est en hausse et qu’une cellule de renseignement Demeter a été créée pour museler les opinions critiques de l’agrobusiness.”
“Ce gouvernement s’enferme une nouvelle fois dans les petits pas tandis qu’Emmanuel Macron tombe dans la caricature avec une vaste opération de communication pour verdir son image avant les municipales.Le réalisme climatique passe par de grandes mesures systémiques comme la fin des subventions aux énergies fossiles, le rejet du CETA et des traités de libre-échange climaticides ou encore l’interdiction sur le territoire français de produits liés à la déforestation importée, comme l’huile de palme de Total pour les biocarburants. Sur l’ensemble de ces grands sujets, l’action du gouvernement est contraire à ses grandes déclarations.” conclut Clément Sénéchal.