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Épargne : la collecte de janvier 2024 est positive mais...







22 Février 2024

Les chiffres de la collecte des livrets d’épargne défiscalisés, le Livret A, le LDDS et le LEP, pour le mois de janvier 2024, publiés par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) le 21 février 2024, semblent montrer que la prudence est de mise chez les ménages. La collecte est en effet plutôt basse pour un mois de janvier.


Une collecte positive mais modeste pour les Livrets A et LDDS

En janvier 2024, les Français ont continué à épargner, mais sans l'enthousiasme des années précédentes. Le Livret A, pilier de l'épargne française, a vu une collecte de 2,27 milliards d'euros, selon les données de la CDC. Un chiffre positif, certes, mais qui pâlit en comparaison des records passés, notamment celui de janvier 2023 où plus de 9 milliards d'euros avaient été épargnés.

Le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) suit cette tendance avec une collecte de 980 millions d'euros en janvier 2024, loin derrière les 1,95 milliard de l'année précédente le même mois.

Contrairement au Livret A et au LDDS, le Livret d'Épargne Populaire (LEP) se distingue par une collecte robuste de 1,92 milliard d'euros, presque équivalente à celle de janvier 2023. Ce maintien s'explique par un taux d'intérêt toujours élevé malgré une baisse de 6% à 5%.

L’encours des livrets d’épargne continue de grimper

L'encours total des livrets d'épargne défiscalisés atteint en janvier 2024 la somme impressionnante de 641,9 milliards d'euros, signe que malgré une collecte modérée, les Français restent attachés à leurs livrets. Avec 417,6 milliards d'euros pour le Livret A et 150,5 milliards pour le LDDS, auxquels s'ajoutent 73,8 milliards pour le LEP, l'épargne défiscalisée continue de jouer un rôle central dans le patrimoine financier des ménages français.

La tendance observée en janvier 2024 soulève des questions sur l'avenir de l'épargne en France. Le gel du taux du Livret A et du LDDS à 3% jusqu'en 2025, confirmé par le Conseil d'État, pourrait influencer les stratégies d'épargne des ménages. La question est de savoir si cette prudence observée en janvier 2024 est un signe avant-coureur d'un changement plus profond dans les habitudes d'épargne des Français ou simplement une réaction temporaire à un contexte économique incertain.