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Essence, diesel… plus aucun produit pétrolier raffiné importé de Russie







6 Février 2023

L’arsenal de sanctions de l’Union européenne contre la Russie, à la suite de l’attaque contre l’Ukraine, s’allonge. À moins d’un mois de l’anniversaire de la déclaration de guerre, l’Union européenne s’interdit l’importation de tout produit pétrolier raffiné. Et le pétrole brut, lui, reste à un prix plafonné.


Embargo : après le pétrole brut, les produits raffinés ciblés

Essence, diesel… plus aucun produit pétrolier raffiné importé de Russie
Fin 2022, alors que la guerre en Ukraine se poursuivait, l’Union européenne avait annoncé son intention de plafonner le prix du pétrole brut en provenance de Russie. L’achat ne peut désormais se faire qu’à un maximum de 60 dollars le baril, soit entre 20 et 30 dollars de moins que le prix du marché. La Russie, sans surprise, avait riposté en annonçant qu’elle n’allait pas se plier au plafonnement de prix et en interdisant à ses entreprises d’exporter du brut à ce prix.

Désormais, depuis dimanche 5 février 2023, ce sont les produits pétroliers raffinés qui ne peuvent plus être importés dans l’Union européenne. Un embargo total qui va avoir des conséquences importantes sur le prix des carburants à la pompe. En particulier sur le prix du diesel, dont un quart de la consommation européenne était toujours issue de la production russe début 2023.

Vers une forte hausse des carburants ?

L’entrée en vigueur de ce nouvel embargo, cette fois strict, va nécessiter un nouvel équilibrage du marché. Les pays de l’Union européenne, dont la France, devront trouver d’autres fournisseurs pour compenser les importations de Russie. Et ce que ce soit pour l’essence, le diesel, le mazout et autres produits raffinés.

Conséquence : les prix à la pompe risquent d’en pâtir, et d’augmenter. Une mauvaise nouvelle alors qu’ils frôlaient, la dernière semaine de janvier 2023, les deux euros le litre en France. Essence comme diesel sont d’ailleurs désormais moins chers dans des pays frontaliers, comme l’Allemagne, avec pour conséquence un fort manque à gagner pour les stations-essence proches de la frontière.