Hausse des salaires : un risque d’augmentation de l’impôt
Pixabay/jarmoluk
Le système d’imposition progressif en vigueur en France fonctionnant par seuils, les augmentations de salaire peuvent conduire des ménages à franchir un seuil et donc être imposés plus lourdement. Or, si dans une situation normale ce franchissement est logique, avec l’inflation élevée qui frappe la France il risque d’être pénalisant : la hausse des salaires, lorsqu’elle a lieu, risque de tout juste suffire à compenser la hausse des prix.
Payer plus d’impôt, de fait, reviendrait à retirer du pouvoir d’achat aux ménages qui franchiraient un seuil d’imposition, un paradoxe dans la politique du gouvernement qui prépare, au contraire, une loi pour le pouvoir d’achat. L’exécutif devait donc trancher sur la question du barème de l’impôt sur le revenu 2022 que les ménages devront payer en 2023.
Payer plus d’impôt, de fait, reviendrait à retirer du pouvoir d’achat aux ménages qui franchiraient un seuil d’imposition, un paradoxe dans la politique du gouvernement qui prépare, au contraire, une loi pour le pouvoir d’achat. L’exécutif devait donc trancher sur la question du barème de l’impôt sur le revenu 2022 que les ménages devront payer en 2023.
Une indexation sur l’inflation
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a pris les devants alors que la question commençait à être posée : mercredi 8 juin 2022, dans la matinale de RMC-BMFTV, il a annoncé une indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation annuelle enregistrée en 2022.
L'objectif affiché est bien celui d’éviter une hausse de l’impôt pour des ménages dont les revenus ont, certes, augmenté, mais qui doivent déjà faire face à une hausse des prix.
Mais le gouvernement risque également d’avoir une mauvaise nouvelle : les rentrées d’argent dans les caisses de l’État pourraient baisser. Car l’augmentation des barèmes va également conduire les ménages qui n’ont pas vu leurs revenus augmenter en 2022 à payer moins d’impôt.
L'objectif affiché est bien celui d’éviter une hausse de l’impôt pour des ménages dont les revenus ont, certes, augmenté, mais qui doivent déjà faire face à une hausse des prix.
Mais le gouvernement risque également d’avoir une mauvaise nouvelle : les rentrées d’argent dans les caisses de l’État pourraient baisser. Car l’augmentation des barèmes va également conduire les ménages qui n’ont pas vu leurs revenus augmenter en 2022 à payer moins d’impôt.