Méfiances, défiances et rumeurs ne sont pas une nouveauté. Mais leur globalisation pose des défis plus importants. Depuis fin 2019 et la pandémie de Covid-19, les fausses nouvelles font partie de notre quotidien, au même titre que les mesures et restrictions sanitaires. Et alors que les pouvoirs politiques tâtonnent avec plus ou moins de réussite depuis des mois, les dégâts sont difficiles à évaluer. Ce qui est en tout cas clair, c’est que le problème est mondial. Les Nations Unies viennent de republier un communiqué de presse qui mettait en valeur la prise de position de plusieurs responsables. Sylvie Briand, responsable des épidémies à l’OMS et Melissa Fleming, responsable de la communication globale soulignaient en septembre dernier le défi que représentent les rumeurs.
« Dans un message vidéo diffusé lors d'un événement de haut niveau le 23 septembre sur l'atténuation des dommages causés par les informations fausses et trompeuses, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré que la Covid-19 n'était pas seulement une urgence de santé publique, mais aussi une urgence en termes de communication. Il a noté que dès que le virus s'est propagé à travers le monde, des messages inexacts et même dangereux ont proliféré sur les réseaux sociaux, laissant les gens confus, induits en erreur et mal informés » avance le texte de l’ONU.
« La cheffe du Département de la communication globale des Nations Unies estime que l'Organisation a maintenant les moyens et l'opportunité précieuse d'atteindre les gens partout « avec de bonnes informations, et des conseils de santé publique solides, basés sur la science ». Mais « il n'y a pas que de bonnes informations qui circulent », elles sont « mélangées à de mauvaises informations, de mauvaises données scientifiques, produites par de mauvais acteurs » » compile l’organisation internationale.