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L’égalité des races disparait de la Constitution



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




13 Juillet 2018

L’Assemblée nationale vient de décider que le mot race n’avait plus sa place dans la Constitution. L’article premier de ce texte fondateur de la Vème République stipule désormais que l’égalité devant la loi de tous les citoyens est admise « sans distinction de sexe, d’origine ou de religion. »


Creative Commons - Pixabay
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Se référer à la Constitution pour défendre l’utilisation du mot race n’est plus d’actualité. Désormais ceux qui estiment que ce n’est pas offensant ne pourront se référer qu’à la Déclaration universelles des droits de l’homme qui en fait mention. A l’unanimité les députés de l’Assemblée nationale ont en effet adopté la suppression du mot race dans l’article premier de la Constitution. Désormais cet article est rédigé ainsi : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion. »
« Plusieurs amendements convergents avaient été déposés pour que le terme «race» soit rayé de la Loi Fondamentale, mais c'est finalement celui du président du groupe UDI-Agir, Jean-Christophe Lagarde, qui a été adopté. Dans l'exposé des motifs, l'ancien maire de Drancy explique que ce concept est «scientifiquement infondé et juridiquement inopérant». Si tous les groupes étaient présents dans l'hémicycle, le député a cependant noté, pour s'en indigner, «qu'aucun représentant de l'extrême droite n'était présent pour ce vote qui honore notre Nation» » raconte le quotidien Le Figaro sur son site internet.
 
Fait amusant, cette initiative avait été mise en avant par François Hollande sans son programme présidentiel de 2012. Une fois élu, l’ancien président avait fait la sourde oreille à ceux qui lui avait rappelé cette promesse.
 
Alors qu’à l’approche de la révision de la Constitution c’était surtout la question environnementale – et la promesse de Nicolas Hulot d’inscrire la protection de l’environnement dans le texte – c’est donc sur ce symbole que les débats parlementaires se sont fait une petite place dans l’actualité. Sur Twitter, Jean-Christophe Lagade s’est félicité de son initiative : « Particulièrement heureux et fier d'être député aujourd'hui, merci à tous mes collègues. »