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La réforme des APL a permis d’économiser 1,1 milliard d’euros







12 Novembre 2021

La réforme des Aides Personnalisées au Logement (APL) fait partie des plus critiquées du quinquennat Macron. Lancée en 2020, en pleine crise sanitaire, elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2021 et a changé le mode de calcul des aides afin de mieux refléter les revenus réels des bénéficiaires. Une réforme qui aura permis de réaliser les économies prévues, malgré les incertitudes.


Réforme des APL : presque autant d’économies qu’annoncé

Pixabay/Padrinan
Pixabay/Padrinan
Devant le Sénat, le 9 novembre 2021, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, a répondu aux questions relatives au Projet de lois de Finances 2022 (PLF 2022). Les sénateurs sont revenus sur la réforme des APL dont l’efficacité a un temps été remise en doute à cause de la crise sanitaire. Lors de sa présentation, la réforme des APL devait, selon les calculs du gouvernement, permettre 1,2 milliard d’euros d’économies.

Or, la crise sanitaire a conduit l’exécutif à revoir régulièrement à la baisse cette somme dans le courant de l’année 2020 : il a même été question d’une réforme qui, finalement, n’aurait permis que 500 millions d’euros d’économies en 2021. Mais la crise sanitaire aura eu un impact finalement minime : Emmanuelle Wargon a annoncé que la réforme permettra à l’État d’économiser 1,1 milliard d’euros en 2021, soit quasiment autant que prévu.

Une baisse des aides pour de nombreux allocataires

La réforme a consisté à changer le calcul des aides : initialement attribuées sur la base des revenus N-2, les APL sont désormais attribuées sur la base des revenus des 12 derniers mois, avec une révision trimestrielle. Or, selon la CAF qui a réalisé une étude d’impact en mai 2021, cela a conduit à une baisse des aides pour 41% des ménages bénéficiaires, contre seulement 26% qui ont vu leurs APL augmenter.

Parmi les grands perdants, les jeunes actifs. Une situation qu’Emmanuelle Wargon confirme et assume : « si on considère qu’il faut aider les jeunes qui entrent dans la vie active, ce n’est pas forcément par les APL qu’il faut le faire », a-t-elle répondu aux sénateurs, selon les propos rapportés par Public Sénat.