Le Canada déjà en proie aux incendies

La saison des incendies a démarré précocement cette année 2024, exacerbée par une sécheresse de niveau 5, la plus sévère. Les autorités fédérales canadiennes anticipent une saison particulièrement difficile en raison des conditions météorologiques extrêmes, avec des températures bien au-dessus des normales saisonnières et un faible enneigement hivernal. Ces conditions rendent les feux particulièrement virulents et difficiles à contrôler.

Rob Fraser, le maire de Fort Nelson, exprime sa vive inquiétude : « Les feux sont vraiment tout autour de nous, de l’Ouest au Nord-Est ». Il incite les quelques habitants restants à quitter la zone, qui est menacée par un brasier incontrôlable.

Près de 3.500 personnes ont été déplacées dans des régions plus sûres, principalement vers le sud. L'Alberta voisine compte 43 incendies actifs, dont un à proximité de Fort McMurray, rappelant les sinistres de 2016 qui avaient ravagé la ville. La qualité de l'air dans plusieurs grandes villes de l'ouest du Canada est désormais à un niveau de risque très élevé, affectant la santé des populations. Les efforts des pompiers sont intensifiés, mais la situation reste précaire. « Les prochaines 48 heures seront éprouvantes », admet Ben Boghean du service d’incendies de la province, en soulignant l'impact des vents et de la végétation sèche comme facteurs aggravants.

L'augmentation des températures et la sécheresse prolongée, symptômes du changement climatique, sont pointés du doigt comme causes sous-jacentes de ces feux exceptionnels. En 2023, le Canada avait déjà connu la pire saison des feux de son histoire, avec des incendies qui avaient coûté la vie à huit pompiers et forcé l'évacuation de 230.000 personnes.