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Le Cloud Computing : outil positif ou dangereux pour l'entreprise ?







19 Avril 2013

Le Cloud Computing ou Informatique en Nuages est une tendance qui se profile aussi bien chez les particuliers que chez les professionnels. Toutes les grosses firmes orientées vers les secteurs informatiques proposent des solutions de cloud, à commencer par Apple, Google et Amazon. Pourtant, si elle se démocratise de plus en plus, beaucoup de sociétés sont encore réticentes à l'intégration d'une telle solution dans le fonctionnement interne. Une transformation qui est en grande partie due à la méconnaissance d'un système qui n'est pourtant pas récent.


Le Cloud Computing : outil positif ou dangereux pour l'entreprise ?
Le Cloud Computing est globalement, une solution informatique permettant de gérer via un réseau interne, externe ou hybride, un ensemble de données, d'environnements de développement et d'applications. Ces trois éléments sont constitutifs des trois couches de prestations du cloud qui peuvent par ailleurs se superposer. La première qui est qualifiée de IaaS pour Infrastructure as a Service correspond à l'attribution des moyens physiques pour accéder à ce nuage. Ces moyens sont constitué par des serveurs qui peuvent être gérés en interne par l'entreprise si elle décide de monter sa propre solution de cloud (ce qui est très rare) ou loués à des prestataires qui proposent une gamme complète de service comme la location d'espaces de stockages, d'unités centrales, de systèmes d'exploitation, etc. Le concept est donc d'utiliser à distance un service, sans avoir en charge l'entretien des machines. La seconde couche constitutive du cloud est la PaaS, Plateform as a Service, qui constitue dans l'offre de location du serveur, l'hébergement sur une plateforme à partir de laquelle l'utilisateur peut développer, tester et exécuter ses applications. Un environnement similaire à celui d'un système d'exploitation d'un ordinateur classique, mis à part le fait qu'il est accessible uniquement à distance. Enfin, la troisième couche qui compose l'Informatique en Nuages est représentée par le SaaS ou System as a Service, qui permet de fournir un accès à des applications à la demande sans les acheter, mais en les louant. Les installations, les mises à jour ou les migrations de données sont effectuées par le prestataire procurant alors à l'utilisateur un gain de temps non‑négligeable.
 
On peut schématiser la manière d'utiliser le Cloud Computing de la manière suivante. Il faut tout d'abord un objet d'accès, c'est-à-dire un ordinateur, une tablette, un smartphone (ou toute autre machine informatique susceptible d'accéder au cloud) ; ensuite des réseaux établissant des liens avec une infrastructure informatique, qui donne un accès à un environnement permettant une exploitation informatique du ou des serveurs ; et enfin, un ensemble de possibilités de développement et/ou d'application procurant l'utilité finale du nuage. Après l'avènement du numérique, où les espaces de travail sont passés d'un format physique à un format dématérialisé, ceux‑ci vont rester à ce dernier format tout en augmentant considérablement la mobilité de l'espace de travail et en offrant la possibilité de travailler à partir de différents lieux, différentes machines, à différents moments.

Les dangers du cloud.

Les perspectives positives de l'Informatique en nuage sont toutefois ternies par un certain nombre de points négatifs, à commencer par la question de la sécurité de la gestion des données et de la confidentialité (selon 44 % des entreprises françaises) puisqu’étant externalisées. C'est d'ailleurs cette même externalisation qui induit les deux autres ombres suivantes : la dépendance et les autres facteurs liés au réseau et la perte de contrôle sur les données.
 
Un double travail doit être fait de la part des prestataires de cloud. D'abord de fond, en intégrant une sécurité accrue et des capacités de double sauvegarde géographiquement distinctes. Ensuite sur la forme, en communiquant auprès des entreprises afin de les tranquilliser quant aux dérives possibles. Tous ces points négatifs ne doivent pas pour autant oblitérer ceux, positifs.

Un véritable levier de l'économie par la création d'avantages concurrentiels.

Le cloud, permet une multitude de solutions en proposant un ensemble de services qui facilitent l'organisation interne de l'entreprise, augmentant de facto la compétitivité. Pour citer quelques exemples, les entreprises nécessitant la mise à disposition de grandes puissances de calcul de manière éphémère peuvent ainsi bénéficier de l'avantage de disposer d'une solution modulable en fonction de ses besoins sans avoir à acquérir un bien. Autre point fort, l'automatisation de la maintenance des applications hébergées sur les serveurs en Cloud Computing. La dernière version de l'application est disponible directement à partir de tous les postes sans avoir besoin d'entreprendre une mise à jour globale au sein de l'entreprise. Enfin, pour finir ce tour d'horizon (non exhaustif) des intérêts à posséder une solution de cloud, on peut citer le fait que les données soient stockées en externe, et donc en cas de sinistre, de perte des machines de travail ou des périphériques de stockages, les données sont sauvées et l'entreprise évite parfois d'importantes pertes (comme ce peut être particulièrement le cas pour un sinistre détruisant les serveurs internes d'une entreprise, sans possibilité de récupération des données). En outre, cette interaction favorise le travail collaboratif et instantané.
 
Mais ce que révèle plus en profondeur le Cloud Computing, c'est la tendance selon laquelle les objets d'accès au cloud (ordinateurs, tablettes, etc.) en devenant plus mobiles, et en bénéficiant des avancées technologiques des réseaux (très hauts débits, fibre optique) ressemblent de plus en plus à de simples terminaux, permettant la consultation et la création de données ou l'exécution d'applications, le tout à distance du stockage physique des données.