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Le Conseil des droits de l’homme ne voit pas d’amélioration en Érythrée



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Juin 2021

Le Conseil des droits de l’Homme s’inquiète de ne pas voir de changement « tangibles » dans la situation des droits de l’homme en Érythrée. Une crise qui dure et qui continue à couter en vies.


Creative Commons - Pixabay
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« Depuis novembre 2020, il n'y a pas de signes tangibles de progrès ou de preuves concrètes d'une amélioration de la situation interne des droits de l'homme en Érythrée. De graves problèmes de droits de l'homme persistent en effet, notamment le recours à la détention arbitraire et prolongée au secret, les conditions de détention inhumaines et le manque de liberté d'expression. Quant aux médias érythréens, ils restent sous le contrôle total de l'État et la persécution systématique des voix dissidentes ne laisse aucune place aux activités légitimes dans une société démocratique, notamment pour ce qui est du droit de participer aux affaires politiques et publiques » lance le Conseil des droits de l’Homme.

 

Le nouveau rapporteur spécial pour le pays, Mohamed Abdelsalam Babiker, a publié son premier rapport sur le pays. « Si l'expert a considéré que la libération de plus de cent musulmans, chrétiens orthodoxes et témoins de Jéhovah était « un pas dans la bonne direction », il a aussi relevé que les autorités érythréennes poursuivaient, dans le même temps, leur politique de détention arbitraire de personnes, comme le confirment des témoignages concordants de familles de détenus, de personnes ayant fui l'Érythrée et d'anciens détenus.  Le Rapporteur spécial a prié le Conseil d'exercer une pression maximale sur le Gouvernement érythréen pour qu'il honore ses obligations et d'utiliser tous les moyens possibles dans le cadre des mécanismes existants pour améliorer les droits de l'homme du peuple érythréen. M. Babiker a aussi appelé les autorités à réformer de toute urgence le service militaire national, qui pousse les jeunes Érythréens à quitter leur pays », résume l’institution internationale.

 

Les autorités du pays se sont enfermées dans le déni et répondu qu’elles étaient victimes de campagnes médiatiques et de dénigrements. Et les représentants du pays ont demandé à ce que le mandat du rapporteur soit terminé.