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Les frais d’agence pour les nouveaux locataires risquent d’augmenter







9 Juillet 2024

La perspective d'une hausse des frais d'agence immobilière pèse lourdement sur les locataires français, déjà fragilisés par un marché locatif tendu et des coûts de la vie en constante augmentation. Or, les agences immobilières réclament une revalorisation de leurs honoraires, notamment car elles sont frappées par une crise sans précédent.


Pourquoi les frais d'agence vont augmenter ?

Depuis 2014, la loi Alur encadre les frais d'agence immobilière, imposant des plafonds stricts basés sur la tension locative des différentes zones géographiques. Cependant, ces plafonds n'ont pas été révisés depuis leur instauration, malgré l'inflation et l'augmentation des coûts pour les agences immobilières. Les professionnels du secteur, représentés par des syndicats comme la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), ont récemment déposé un recours devant le Conseil d'État, selon les informations de L’Informé et de BFMTV, pour demander une augmentation de 13,75 % de ces plafonds.

Les agents immobiliers justifient cette demande par la nécessité de couvrir leurs coûts croissants et de maintenir leur viabilité économique. Ils rappellent, en outre, que ces « frais » n’en sont en réalité pas, mais sont bien des honoraires à payer pour le travail effectué par les agents immobiliers que ce soit pour le locataire ou le propriétaire.

Location : quelle augmentation pour les frais d’agence ?

Si le Conseil d'État accède à la demande des agences, les locataires devront faire face à une hausse considérable des frais d'agence. Actuellement, les plafonds varient entre 8 et 12 euros par mètre carré, en fonction de la tension locative de la zone, avec un supplément de 3 euros par mètre carré pour l'état des lieux. Pour un appartement de 50 m², les frais pourraient augmenter de manière fortement, jusqu’à plus de 100 euros pour les zones dites « très tendues » comme Paris.

Cette hausse des frais d'agence représente une charge supplémentaire pour les locataires, déjà confrontés à des loyers élevés et des dépenses courantes en hausse. Les ménages devront ajuster leur budget pour absorber ces coûts additionnels, ce qui pourrait exacerber les difficultés financières de nombreuses familles. Pour les jeunes et les étudiants, particulièrement vulnérables, cette augmentation pourrait constituer un obstacle majeur à l'accès au logement. Pour les agences, par contre, c’est une question de survie : les faillites explosent. Plus de 1.100 agences ont fermé leurs portes entre mars 2023 et avril 2024, et la fédération craint encore près de 1.400 faillites cette année 2024.