C’est justement le but des séjours prolongées dans l’ISS où est allé Thomas Pesquet. En analysant les astronautes qui y passent de longs mois, l’idée est d’identifier les conséquences de ces éloignements prolongés de la terre ferme. Parmi les moyens identifiés par la Nasa, un programme d’étude de vrais jumeaux. Tous les deux membres de l’organisation spatiale, ils sont soumis à des tests poussés tandis que l’un des deux a passé beaucoup plus de temps que l’autre dans l’espace.
« L'intérêt de l'étude de la Nasa porte sur la comparaison des génomes des deux frères homozygotes. Ils sont nés avec le même ADN. Mark n'a effectué que de courts séjours dans l'ISS. La dernière mission de Scott, en revanche, a duré 340 jours. Il fait d'ailleurs partie des huit astronautes à avoir dépassé les 300 jours consécutifs dans l'espace. Ce qui est le plus préoccupant selon Francine Garret-Bakelmann qui a supervisé le suivi de 25 mois, c'est l'impact des radiations. Elles ont provoqué des aberrations chromosomiques (en particulier des mutations plus nombreuses chez Scott que chez Mark resté à terre). Scott a reçu une dose de 146 millisieverts pendant son long séjour. À titre de comparaison, un travailleur du nucléaire en France ne doit pas recevoir plus de 20 millisieverts selon la norme admise » rapporte RTL.
D’autres conséquences importantes ont été relevées. « Plus surprenant, la réaction des télomères de Scott. Les télomères sont situés à l'extrémité des chromosomes et raccourcissent avec l'âge, le stress et l'inflammation. Pour l'astronaute, ils se sont au contraire allongés pendant son vol avant de raccourcir au retour sur Terre. Même si la plupart ont retrouvé leur taille initiale, un certain nombre est resté anormalement court précise la chercheuse. Lors de résultats préliminaires, il avait été montré que l'expression de 7 % des gènes étaient modifiés après un long séjour spatial et de façon pérenne. En clair, sous l'effet de l'apesanteur, les gènes qui contrôlent certaines fonctions impliqués dans le système immunitaire, la formation des os ou la réparation de l'ADN ne remplissent plus correctement leur rôle » lit-on plus loin. Autant de défis auxquels il faudra trouver des solutions avant les premières expéditions vers Mars qui doivent durer près de trois ans.
« L'intérêt de l'étude de la Nasa porte sur la comparaison des génomes des deux frères homozygotes. Ils sont nés avec le même ADN. Mark n'a effectué que de courts séjours dans l'ISS. La dernière mission de Scott, en revanche, a duré 340 jours. Il fait d'ailleurs partie des huit astronautes à avoir dépassé les 300 jours consécutifs dans l'espace. Ce qui est le plus préoccupant selon Francine Garret-Bakelmann qui a supervisé le suivi de 25 mois, c'est l'impact des radiations. Elles ont provoqué des aberrations chromosomiques (en particulier des mutations plus nombreuses chez Scott que chez Mark resté à terre). Scott a reçu une dose de 146 millisieverts pendant son long séjour. À titre de comparaison, un travailleur du nucléaire en France ne doit pas recevoir plus de 20 millisieverts selon la norme admise » rapporte RTL.
D’autres conséquences importantes ont été relevées. « Plus surprenant, la réaction des télomères de Scott. Les télomères sont situés à l'extrémité des chromosomes et raccourcissent avec l'âge, le stress et l'inflammation. Pour l'astronaute, ils se sont au contraire allongés pendant son vol avant de raccourcir au retour sur Terre. Même si la plupart ont retrouvé leur taille initiale, un certain nombre est resté anormalement court précise la chercheuse. Lors de résultats préliminaires, il avait été montré que l'expression de 7 % des gènes étaient modifiés après un long séjour spatial et de façon pérenne. En clair, sous l'effet de l'apesanteur, les gènes qui contrôlent certaines fonctions impliqués dans le système immunitaire, la formation des os ou la réparation de l'ADN ne remplissent plus correctement leur rôle » lit-on plus loin. Autant de défis auxquels il faudra trouver des solutions avant les premières expéditions vers Mars qui doivent durer près de trois ans.