On l’appelle « l’économie à la demande. » Variante de l’Uber-économie. Dans tous les cas, elle rassemble dans la Silicon Valley, des travailleurs que l’on qualifie de « 1099 » pour le formulaire fiscal qu’ils doivent remplir. Autrement dit, peut-on lire sur le blog Silicon 2.0 hébergé par Le Monde, ce sont des personnes qui « s’improvisent chauffeurs de taxis, arpentent les allées des supermarchés, font le ménage à domicile, livrent achats et repas… » Un maillon incontournable de l’écosystème numérique et de cette économie que l’on qualifie d’Uber. Les travailleurs sont indépendants, « rémunérés à la tâche », sans avantages sociaux. De nombreuses start-up, mais pas que, ont aujourd’hui recours à ce modèle économique, et à cette main d’œuvre d’une grande souplesse.
Si elle se développe, elle est aussi décriée. Des actions en justice tentent d’enrayer sa généralisation. Certaines sont même menées par d’anciens « travailleurs 1099 » qui réclament aujourd’hui les mêmes droits et avantages que les salariés. Ainsi, la société de livraison FedEx a été assignée en justice pour avoir fait appel à des travailleurs indépendants. Même chose pour Uber, et ses 160 000 chauffeurs en Californie. Chez Uber, beaucoup de chauffeurs se disent satisfaits « du statut de travailleur indépendant, qui leur offre une « flexibilité » qu’ils apprécient », rapporte le journaliste Jérôme Marin, à l’origine de Silicon 2.0, et basé à San Francisco.
Devant les actions et les procédures, un procès pourrait avoir lieu l’année prochaine. En cas d’échec, « c'est tout le modèle économique d’Uber qui vacillerait, d’abord en Californie puis potentiellement dans les autres États américains », rapporte Silicon 2.0. L'enjeu est crucial, notamment pour Uber, mais aussi, pour toutes les autres entreprises qui font appel à des travailleurs non salariés : « si ses chauffeurs américains doivent être salariés, l'entreprise devra leur garantir un salaire minimum, cotiser pour leur retraite et leur couverture santé et les indemniser pour les frais d’essence, d’assurance et de maintenance de leur véhicule. Elle devra alors augmenter ses tarifs et abaisser ses commissions », explique à Silicon 2.0, Arun Sundararajan, professeur à l’université de New York.
De quoi inquiéter Uber, mais pas que. De nombreuses start-up qui se sont construites sur ce modèle économique, pourraient être obligées de revoir leurs activités et statuts si les procédures aboutissent : un salarié coûte à sa boîte, « entre 20 % et 30 % de plus qu'un travailleur indépendant. » Malgré tout, des initiatives voient le jour pour tenter de contourner les lignes, comme celles des personnal shoppers d’Instacart : la société a choisi de salarier ses collaborateurs indépendants. Financièrement, c’est beaucoup plus compliqué. Mais c’est aussi un moyen de montrer patte blanche et de continuer à lever des fonds.
Si elle se développe, elle est aussi décriée. Des actions en justice tentent d’enrayer sa généralisation. Certaines sont même menées par d’anciens « travailleurs 1099 » qui réclament aujourd’hui les mêmes droits et avantages que les salariés. Ainsi, la société de livraison FedEx a été assignée en justice pour avoir fait appel à des travailleurs indépendants. Même chose pour Uber, et ses 160 000 chauffeurs en Californie. Chez Uber, beaucoup de chauffeurs se disent satisfaits « du statut de travailleur indépendant, qui leur offre une « flexibilité » qu’ils apprécient », rapporte le journaliste Jérôme Marin, à l’origine de Silicon 2.0, et basé à San Francisco.
Devant les actions et les procédures, un procès pourrait avoir lieu l’année prochaine. En cas d’échec, « c'est tout le modèle économique d’Uber qui vacillerait, d’abord en Californie puis potentiellement dans les autres États américains », rapporte Silicon 2.0. L'enjeu est crucial, notamment pour Uber, mais aussi, pour toutes les autres entreprises qui font appel à des travailleurs non salariés : « si ses chauffeurs américains doivent être salariés, l'entreprise devra leur garantir un salaire minimum, cotiser pour leur retraite et leur couverture santé et les indemniser pour les frais d’essence, d’assurance et de maintenance de leur véhicule. Elle devra alors augmenter ses tarifs et abaisser ses commissions », explique à Silicon 2.0, Arun Sundararajan, professeur à l’université de New York.
De quoi inquiéter Uber, mais pas que. De nombreuses start-up qui se sont construites sur ce modèle économique, pourraient être obligées de revoir leurs activités et statuts si les procédures aboutissent : un salarié coûte à sa boîte, « entre 20 % et 30 % de plus qu'un travailleur indépendant. » Malgré tout, des initiatives voient le jour pour tenter de contourner les lignes, comme celles des personnal shoppers d’Instacart : la société a choisi de salarier ses collaborateurs indépendants. Financièrement, c’est beaucoup plus compliqué. Mais c’est aussi un moyen de montrer patte blanche et de continuer à lever des fonds.