Michel Barnier : un dinosaure de la politique à Matignon
Âgé de 73 ans, Michel Barnier est loin d’être inexpérimenté comme pouvait l’être son prédécesseur, Gabriel Attal. Il est en politique depuis plus de 40 ans, ayant même participé au vote sur la dépénalisation de l’homosexualité en 1981 en votant contre. Mais, surtout, il était l’un des candidats des Républicains à la primaire pour la Présidentielle de 2022. D’ailleurs, en 2021, il affirmait même qu’il ne participerait pas à un gouvernement d’Emmanuel Macron s’il était réélu. Depuis, semble-t-il, il a changé d’avis.
Pour Emmanuel Macron, la figure de Michel Barnier est surtout une tentative de trouver un gouvernement stable avec une alliance à droite. Car l’ancien ministre, qui fut par ailleurs négociateur du Brexit, n’est pas détesté par le Rassemblement national. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont de suite annoncé qu’ils ne censureront pas a priori le nouveau gouvernement.
Pour Emmanuel Macron, la figure de Michel Barnier est surtout une tentative de trouver un gouvernement stable avec une alliance à droite. Car l’ancien ministre, qui fut par ailleurs négociateur du Brexit, n’est pas détesté par le Rassemblement national. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont de suite annoncé qu’ils ne censureront pas a priori le nouveau gouvernement.
La gauche s’insurge, mais la balle est aux centristes
Sans surprise, l’annonce du nouveau Premier ministre a été vivement critiquée par la gauche, que ce soient LFI, les Verts ou encore le Parti Socialiste. Michel Barnier ne devrait pas échapper au dépôt d’une motion de censure. Et devra, s’il parvient à rester en place, faire face à une opposition majeure qui risque de se dérouler dans la rue. Plusieurs manifestations sont déjà prévues, et elles pourraient gagner en intensité à la suite de cette nouvelle.
Reste que la gauche ne suffira pas à censurer le futur gouvernement. La balle est donc, de fait, dans le camp des centristes, et particulièrement celui d’Emmanuel Macron. Or, au sein de la Macronie, rien n’est joué : une partie des députés macronistes espéraient en effet un Premier ministre de gauche, ou tout du moins du centre, et non la nomination d’un ponte de la droite dure.
Reste que la gauche ne suffira pas à censurer le futur gouvernement. La balle est donc, de fait, dans le camp des centristes, et particulièrement celui d’Emmanuel Macron. Or, au sein de la Macronie, rien n’est joué : une partie des députés macronistes espéraient en effet un Premier ministre de gauche, ou tout du moins du centre, et non la nomination d’un ponte de la droite dure.