Pour l’Insee le prix du train augmente, pour la SNCF il baisse
Pixabay/KIMDAEJEUNG
C’est BFMTV qui a mis lancé le débat en étudiant en détail la publication de l’Insee sur l’inflation du 13 mai 2022. La chaîne a isolé les données concernant le prix du train et dévoile que, selon l’Insee, le prix du billet a augmenté de 14,6% entre avril 2021 et avril 2022. La hausse des prix entre février et avril 2022 serait même de 15,3%.
Interrogée par BFMTV à ce sujet, la SNCF n’a pas fait dans la demi-mesure : le transporteur déclare de son côté que ces chiffres sont « faux », tout simplement. Selon la SNCF, loin d’augmenter, les prix des billets de train ont baissé de 7% entre juin 2021 et avril 2022.
Interrogée par BFMTV à ce sujet, la SNCF n’a pas fait dans la demi-mesure : le transporteur déclare de son côté que ces chiffres sont « faux », tout simplement. Selon la SNCF, loin d’augmenter, les prix des billets de train ont baissé de 7% entre juin 2021 et avril 2022.
Un débat sur fond de données incomparables
La question qui se pose est donc celle de savoir qui a raison… et elle ne peut être tranchée. En supposant que l’Insee et la SNCF donnent chacun des informations correctes, le problème est lié à la différence de méthodologie.
L’Insee a analysé les prix affichés par des requêtes automatisées pour des trajets sur le site de la SNCF, afin de prendre en compte l’évolution des prix. Mais l’Institut de statistiques s’est limité à une période de deux mois pour son analyse.
Or, de son côté, la SNCF oppose aux données de l’Insee des données sur les prix effectivement payés par les voyageurs (que l’Insee n’a pas) mais qui sont établies sur six mois. Or, les trois premiers mois d’ouverture des ventes, pour un trajet donné, sont les plus avantageux pour les clients et ne sont pas pris en compte par l’Insee.
L’Insee a analysé les prix affichés par des requêtes automatisées pour des trajets sur le site de la SNCF, afin de prendre en compte l’évolution des prix. Mais l’Institut de statistiques s’est limité à une période de deux mois pour son analyse.
Or, de son côté, la SNCF oppose aux données de l’Insee des données sur les prix effectivement payés par les voyageurs (que l’Insee n’a pas) mais qui sont établies sur six mois. Or, les trois premiers mois d’ouverture des ventes, pour un trajet donné, sont les plus avantageux pour les clients et ne sont pas pris en compte par l’Insee.