La route a été longue pour la Royal Bank of Scotland (RBS) depuis son sauvetage par l’Etat britannique en 2008. Londres avait alors racheté 82% du capital de la banque en faillite pour 45 milliards de livres d’actions et 82% du capital. Cinq ans plus tard il reste encore beaucoup à faire pour redresser complètement la structure même si de nettes améliorations ont été enregistrées.
Les conclusions du rapport du Trésor britannique ont été dévoilées vendredi 1er novembre. Celui-ci recommande que la banque se débarrasse des actifs toxiques dans une structure interne afin de limiter le coût pour le contribuable. La « bad bank » sera une structure interne financée par la RBS et non externe, et donc financée par les contribuables, comme il en avait été question, a tranché le Trésor.
Se débarrasser de 55% des 45 milliards d’actifs pourris
Le ministre des Finances n’a pas hésiter à utiliser une référence biblique pour saluer la progression du dossier « RBS s’attaquera aux problèmes du passé en séparant le bon grain de l’ivraie et en mettant les mauvais prêts dans une bad bank. »
RBS n’est pour autant pas encore sorti d’affaires. Au troisième trimestre 2013 la banque contrôlée par l’Etat a déclaré une perte nette de 828 millions de livres. Afin de devenir rentable le plus vite possible, ses cadres ont annoncé le passage à l’action plus tôt que prévu pour la cession de Citizens. Cette filiale américaine de RBS sera en partie introduite en bourse courant 2014 et cédée dans son ensemble en 2016.