Localiser avant même de relocaliser
C’est un des sujets qui a éclos au lendemain du confinement et de la crise du Covid-19, qui n’a fait que souligner les dangers d’une économie trop dépendante de productions lointaines. C’est sans doute pour cela que le cabinet PwC et le Conseil national des achats (CNA) viennent de consacrer une large étude aux importations de produits stratégiques en France. Selon ce rapport, pas moins de 115 milliards d’euros seraient "potentiellement relocalisables en France.”
Entre les secteurs santé/pharmaceutique, agroalimentaire, électronique et les industries de process et d’emballage, ces 115 milliards d’euros se répartissent en fait en 58 catégories de produits identifiées comme "les plus propices et les plus prioritaires pour des relocalisations". Ces quatre secteurs représentaient au total 70 % des importations françaises en 2018, , soit 382 milliards d’euros d’achats importés. Vingt catégories correspondent à des marchés émergents ou en transformation, et concernent plus des "localisations de capacités de production nouvelles en France et en Europe" que de la relocalisation "d’une production mature et délocalisée par le passé."
Entre les secteurs santé/pharmaceutique, agroalimentaire, électronique et les industries de process et d’emballage, ces 115 milliards d’euros se répartissent en fait en 58 catégories de produits identifiées comme "les plus propices et les plus prioritaires pour des relocalisations". Ces quatre secteurs représentaient au total 70 % des importations françaises en 2018, , soit 382 milliards d’euros d’achats importés. Vingt catégories correspondent à des marchés émergents ou en transformation, et concernent plus des "localisations de capacités de production nouvelles en France et en Europe" que de la relocalisation "d’une production mature et délocalisée par le passé."
Un potentiel de près de 300.000 emplois
"La meilleure relocalisation est d’abord de ne pas délocaliser une production", défend Olivier Lluansi, associé au sein de PwC France et Maghreb, dans un communiqué. "Il y a un enjeu stratégique sur la filière recyclage et emballages, notamment pour développer des mono-matériaux. La Chine s’empare du sujet. À nous de nous positionner sur l’ensemble de la filière de l’amont à l’aval. Sur le secteur des batteries, la compétence est présente en France et en Europe, tout le défi est de collaborer. Il y a également un potentiel sur la santé et l'innovation : nous avons les compétences", juge Isabelle Carradine, associée chez PwC France et Maghreb.
Pour les 38 autres catégories prioritaires, "il s’agit de rapatrier la production sur des marchés matures". Le montant des importations concernées étant d'environ 115 milliards d’euros, "si la production de 20% de ces 115 milliards d’euros de produits importés devait être relocalisée en France, elle permettrait de créer environ 75.000 emplois directs et 220.000 emplois indirects", explique le rapport. Pour autant, "le succès d’une relocalisation dépend de la combinaison de plusieurs facteurs, souligne ce rapport. Notamment les coûts de production, les compétences disponibles, l’écosystème de fournisseurs, l’environnement réglementaire et le financement de l’investissement."
Pour les 38 autres catégories prioritaires, "il s’agit de rapatrier la production sur des marchés matures". Le montant des importations concernées étant d'environ 115 milliards d’euros, "si la production de 20% de ces 115 milliards d’euros de produits importés devait être relocalisée en France, elle permettrait de créer environ 75.000 emplois directs et 220.000 emplois indirects", explique le rapport. Pour autant, "le succès d’une relocalisation dépend de la combinaison de plusieurs facteurs, souligne ce rapport. Notamment les coûts de production, les compétences disponibles, l’écosystème de fournisseurs, l’environnement réglementaire et le financement de l’investissement."