Une hausse symbolique du salaire des fonctionnaires : la colère des syndicats
Cette mesure, qui concerne une fraction des 5,7 millions de fonctionnaires, est perçue comme un simple ajustement technique plutôt qu’une véritable revalorisation salariale. De fait, les 230 000 agents concernés représentent un petit groupe parmi l’ensemble des employés publics. Les syndicats, notamment la CGT, se montrent particulièrement critiques à l’égard de cette décision. Ils dénoncent une "augmentation dérisoire", ressentie comme "un mépris et une provocation" pour les fonctionnaires les moins bien rémunérés. L’augmentation ne sera en effet que de 6 centimes d’euro.
Depuis plusieurs années, les organisations syndicales militent pour une augmentation générale des salaires dans la fonction publique. Elles rappellent les précédentes revalorisations consenties par le gouvernement : une hausse de 3,5 % en 2022 suivie d’un ajustement de 1,5 % en 2023. Selon elles, ces efforts sont insuffisants face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des agents publics, notamment dans un contexte inflationniste.
Depuis plusieurs années, les organisations syndicales militent pour une augmentation générale des salaires dans la fonction publique. Elles rappellent les précédentes revalorisations consenties par le gouvernement : une hausse de 3,5 % en 2022 suivie d’un ajustement de 1,5 % en 2023. Selon elles, ces efforts sont insuffisants face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des agents publics, notamment dans un contexte inflationniste.
Une revalorisation du SMIC imposée par la loi
Ce qui déclenche cette faible revalorisation des salaires des fonctionnaires, c’est la hausse anticipée du SMIC décidée par le Premier ministre, Michel Barnier. Dans son discours de politique générale prononcé début octobre, le chef du gouvernement avait annoncé un relèvement de 2 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance. Ce relèvement portera le montant mensuel du SMIC à 1 801,80 euros bruts dès le 1er novembre 2024.
Or, la loi impose que le salaire des fonctionnaires ne puisse être inférieur à celui du SMIC. C’est pourquoi l’administration n’a eu d’autre choix que d’opérer cet ajustement, aussi minime soit-il. Plutôt que d’augmenter la base de traitement, l’État a opté pour le versement d’une indemnité différentielle, une méthode qui consiste à verser une prime compensatoire aux agents concernés.
Les syndicats soulignent que cette décision intervient dans un contexte difficile pour les agents publics. L’inflation galopante et les restrictions budgétaires exercent une pression croissante sur le quotidien des fonctionnaires, qui peinent à voir leur pouvoir d’achat préservé. D’après les chiffres, le point d’indice – l’unité de calcul des salaires de la fonction publique – a connu une revalorisation très limitée au cours des dernières années.