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Santé : les tarifs des consultations en hausse, même chez les spécialistes







5 Juin 2024

Les consultations médicales subissent des modifications notables. De l’augmentation du prix des consultations chez les généralistes et spécialistes à de nouvelles mesures concernant les prescriptions, voici ce que vous devez savoir sur les changements qui entreront en vigueur prochainement chez votre médecin.


Une consultation chez le gynécologue à 40 euros dès 2025

À partir de décembre 2024, le tarif d’une consultation chez un médecin généraliste passera de 26,50 euros à 30 euros. Cette augmentation a été négociée entre les syndicats de médecins et l’Assurance maladie pour faire face à l’inflation et attirer de nouveaux professionnels dans les zones sous-dotées. Cependant, cette hausse ne sera pas ressentie directement par les patients, car l’Assurance maladie continue de rembourser 70 % des consultations, tandis que les mutuelles couvrent le reste. En contrepartie de cette augmentation, les médecins se sont engagés à réduire de 10 % la prescription d’antibiotiques en 2025 et de 25 % en 2027, ainsi qu'à diminuer le nombre d’arrêts de travail de 2 % par an.

Les tarifs des consultations chez les spécialistes connaissent également d'importants changements. Par exemple, les consultations chez les gynécologues médicaux passeront à 40 euros en juillet 2025, tandis que celles des dermatologues pour le dépistage du mélanome augmenteront à 60 euros. D'autres spécialités comme l’endocrinologie, la gériatrie, la psychiatrie et la neurologie verront leurs tarifs ajustés pour refléter l’évolution des coûts et des besoins spécifiques. 

Un objectif de limiter la prescription de certains traitements et examens médicaux jugés excessifs

Les nouvelles conventions incluent des mesures pour limiter la prescription de certains traitements et examens médicaux jugés excessifs. Les médecins devront réduire le nombre de radios, scanners et IRM de 8 %, et diminuer de 80 % les examens biologiques inutiles tels que les dosages de vitamine D ou de TSH. Ces mesures visent à contenir les dépenses de santé et à éviter les prescriptions superflues, tout en garantissant une prise en charge optimale des patients. Par ailleurs, le nombre de patients polymédiqués (qui consomment de nombreux médicaments), notamment les personnes de plus de 65 ans sous traitements multiples, devra être réduit de 20 % pour limiter les risques d’interactions médicamenteuses.

Pour alléger la charge administrative des médecins, l’Assurance maladie augmente l’aide financière pour l’embauche d’assistants médicaux de 5 %. Depuis 2019, ce dispositif permet aux médecins de recruter des assistants pour les seconder dans les tâches administratives, leur permettant de se concentrer davantage sur les soins aux patients. Actuellement, 6 000 assistants médicaux sont en poste, avec un objectif de 10 000 d’ici la fin de l’année 2024.