Solel, victime d’un marché capricieux
Solel Solar Systems, entreprise israélienne axée sur le solaire thermique à concentration va totalement arrêter son activité d’ici 2014. Rachetée en 2009 par Siemens pour 418 millions de dollars qui voulait grâce à cette action, avoir une place prépondérante sur le marché de la thermie solaire, le pari n’a pas été concrétisé et les pertes cumulées de la société devraient atteindre un milliard d’euros fin 2013. Depuis sept mois, le groupe industriel allemand avait mis en vente Solel, jusqu’à présent sans succès. Aucun accord n’a pu être trouvé, qui puisse satisfaire à la fois les repreneurs potentiels et Siemens. Il a donc été décidé d’honorer les commandes en cours, puis d’arrêter l’activité de la filiale, ce qui devrait être effectif au printemps 2014. La technologie n’est pas parvenue à concurrencer durablement celle des panneaux photovoltaïques, pour laquelle la Chine est une grande productrice.
La fermeture devrait coûter des dizaines de millions d’euros à Siemens qui a déjà réduit le nombre d’employés de 600 à 280, et dont la plupart d’entre eux travaillent en Israël. Ce retrait est le fruit d’une révision de stratégie en 2012 de la part de l’Allemand qui souhaite se désengager du secteur solaire, sans pour autant s’écarter de la totalité de ses activités liées aux énergies renouvelables.
La fermeture devrait coûter des dizaines de millions d’euros à Siemens qui a déjà réduit le nombre d’employés de 600 à 280, et dont la plupart d’entre eux travaillent en Israël. Ce retrait est le fruit d’une révision de stratégie en 2012 de la part de l’Allemand qui souhaite se désengager du secteur solaire, sans pour autant s’écarter de la totalité de ses activités liées aux énergies renouvelables.
Un désengagement global des énergies solaires face à une forte concurrence
Cette décision intervient dans un contexte global négatif pour le marché des énergies renouvelables européennes. Par ailleurs, en plus de l’arrêt d’activité de Solel, Siemens, engagé dans un programme d’économies, prévoit 1000 suppressions de postes dans le secteur énergétique en Allemagne. Dans le même temps, l’objectif est de renforcer sa situation en Asie, en créant notamment de nouveaux postes en Corée d’ici 2016. Le programme devrait permettre six milliards d’économies à Siemens. Parallèlement, Bosch souhaite aussi se désengager de ses activités solaires (principalement le photovoltaïque) en cherchant à vendre sa division Solar Energy, déficitaire, qui emploie 3000 personnes, dont 200 à Vénissieux, situé à proximité de Lyon en France. Des pistes sont envisageables sur ce dernier point avec le Qatar qui souhaiterait investir dans l’énergie solaire. Toutefois, ces exemples montrent la difficulté de résilience des entreprises européennes face aux économies asiatiques qui inondent les marchés occidentaux de produits bien moins coûteux.
Signe de cette tendance, la Chine a exporté pour 21 milliards d’euros de produits solaires en direction de l’Europe en 2011. Il s’agit aussi bien de panneaux solaires, que de composants photovoltaïques et autres pièces utiles aux procédés d’énergies solaires. Ainsi, 80 % de la production chinoise du secteur solaire est acheminée en direction du continent européen. Une proportion gigantesque qui fragilise le marché intérieur. Aussi, les entreprises européennes semblent se tourner vers d’autres secteurs de l’énergie renouvelable, comme les éoliennes (notamment offshore) ou l’hydroélectrique. Conserver une production européenne de technologies de l’énergie renouvelable présente un enjeu pour les années à venir, puisque ce savoir-faire ne pourra échapper à l’évolution vers laquelle tend le marché de l’énergie. C’est donc un secteur stratégique, et conserver un avantage dans ce domaine est important. Face à cette menace, qui a contraint plusieurs entreprises européennes productrices de panneaux photovoltaïques de fermer comme Q-Cells et Solar France (respectivement allemande et française), les fabricants européens accusent la Chine de mettre en place des pratiques commerciales déloyales sous la forme d’un dumping. D’autres ont été reprises comme l’entreprise française Phtotwatts rachetée par EDF. L’Union Européenne a ainsi récemment pris des mesures anti-dumping visant à rétablir un certain équilibre dans la concurrence que joue la Chine en Europe sur le marché du photovoltaïque. Une décision évidemment contrebalancée par d’autres mesures anti-dumping de la Chine à l’encontre de l’Union européenne.
Signe de cette tendance, la Chine a exporté pour 21 milliards d’euros de produits solaires en direction de l’Europe en 2011. Il s’agit aussi bien de panneaux solaires, que de composants photovoltaïques et autres pièces utiles aux procédés d’énergies solaires. Ainsi, 80 % de la production chinoise du secteur solaire est acheminée en direction du continent européen. Une proportion gigantesque qui fragilise le marché intérieur. Aussi, les entreprises européennes semblent se tourner vers d’autres secteurs de l’énergie renouvelable, comme les éoliennes (notamment offshore) ou l’hydroélectrique. Conserver une production européenne de technologies de l’énergie renouvelable présente un enjeu pour les années à venir, puisque ce savoir-faire ne pourra échapper à l’évolution vers laquelle tend le marché de l’énergie. C’est donc un secteur stratégique, et conserver un avantage dans ce domaine est important. Face à cette menace, qui a contraint plusieurs entreprises européennes productrices de panneaux photovoltaïques de fermer comme Q-Cells et Solar France (respectivement allemande et française), les fabricants européens accusent la Chine de mettre en place des pratiques commerciales déloyales sous la forme d’un dumping. D’autres ont été reprises comme l’entreprise française Phtotwatts rachetée par EDF. L’Union Européenne a ainsi récemment pris des mesures anti-dumping visant à rétablir un certain équilibre dans la concurrence que joue la Chine en Europe sur le marché du photovoltaïque. Une décision évidemment contrebalancée par d’autres mesures anti-dumping de la Chine à l’encontre de l’Union européenne.