Oui mais voilà, cette promesse d'un partage « périssable » est fausse, a statué la Commission fédérale du commerce (FTC) aux États-Unis. Dans les faits, il est techniquement possible — et relativement simple — de conserver sur son ordinateur les images partagées, au grand dam des victimes qui voient leurs photos parfois coquines diffusées sur internet, sans leur consentement.
Snapchat a également été rendu coupable de prendre trop légèrement la sécurité de ses utilisateurs. En décembre dernier, 4,6 millions de comptes ont ainsi été compromis sans que l'éditeur prenne rapidement les décisions qui s'imposaient. Certes, les trous ont fini par être bouchés, mais l'attitude de Snapchat dans cette affaire a confiné à l'amateurisme pur et simple.
De fait, et pour s'éviter un procès qui aurait pu lui coûter fort cher, Snapchat a accepté de sceller un accord avec la FTC. Le service ne devra plus présenter ses photos comme « éphémères » et qu'elles ne sont « jamais sauvegardées » — ce qui, dans les faits, est effectivement faux. Surtout, la start-up accepte la surveillance d'un superviseur spécialisé dans la sécurité informatique pendant 20 ans !
Autant dire que le coup est rude pour Snapchat, qui faisait partie il y a encore quelques mois des jeunes pousses très en vue dans la Silicon Valley. Facebook avait proposé de l'acquérir pour la somme folle de 3 milliards de dollars, sans que cela intéresse les fondateurs de l'application.