Un processus judiciaire pour y voir plus clair sur un dossier complexe et grave. Alors que les accusations d’utilisation d’armes chimiques dépassent largement le cadre de l’opposition aux autorités syriennes, les négations du pays et de ses alliés ont fait de ce sujet un dossier politique. Une poignée d’ONG veut changer la donne en ouvrant une page juridique. « C’est le récit de « l’horreur et de la peur, des enfants qui pleurent et des gens qui courent », « la sidération à la vue des cadavres et le bruit des bombardements », selon des témoignages à l’appui de la plainte déposée à Paris lundi 1er mars pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre ». C’est la première fois qu’une procédure vise le régime de Bachar Al-Assad en France pour l’utilisation d’armes chimiques contre sa population. Elle concerne deux attaques chimiques commises dans la Ghouta orientale, près de Damas, dans le courant du mois d’août 2013. Celles des 4 et 5 août 2013 sur Adra et Douma ont fait au moins 450 blessés. Les bombardements de la nuit du 20 au 21 août 2013 ont, eux, marqué un tournant supplémentaire par leur violence, faisant plus de 1 000 morts et plusieurs milliers de blessés » explique Le Monde.
Si les procédures judiciaires concernant des faits se déroulant en Syrie sont nombreuses et variées, celle-ci doit permettre d’examiner des éléments tangibles dans un contexte de guerre idéologique et d’information : « Appuyée par de nombreuses dépositions de survivants, de témoins issus du cœur même de l’appareil de sécurité, et soutenue par plusieurs organisations, dont le Centre pour la documentation des violations en Syrie (Violation Documentation Center, VDC) qui avait ses bureaux à Douma, la plainte dénonce un mode opératoire érigé en stratégie par le pouvoir pour reprendre des territoires alors sous contrôle de la rébellion. Elle décrit les habitants courant des toits des immeubles aux sous-sols, pris en tenailles par les tirs d’artillerie conventionnels et des attaques au sarin, un neurotoxique mortel, qui se répand plus bas dans les étages. A cause de l’intensité des bombardements, la famille de l’une des survivantes n’a pas pu se réfugier sur le toit de sa demeure pour se protéger du gaz. Un témoin évoque les corps inertes qui jalonnent sa route, les cadavres empilés à l’hôpital et jusque dans la rue, les femmes, les enfants et les hommes qui étouffent, se tordent, vomissent, des « personnes qui frappaient les murs », empoisonnées au sarin. » Et alors que le discrédit a été jeté sur les témoins, leurs auditions par la justice permettra aussi de les consolider.
Si les procédures judiciaires concernant des faits se déroulant en Syrie sont nombreuses et variées, celle-ci doit permettre d’examiner des éléments tangibles dans un contexte de guerre idéologique et d’information : « Appuyée par de nombreuses dépositions de survivants, de témoins issus du cœur même de l’appareil de sécurité, et soutenue par plusieurs organisations, dont le Centre pour la documentation des violations en Syrie (Violation Documentation Center, VDC) qui avait ses bureaux à Douma, la plainte dénonce un mode opératoire érigé en stratégie par le pouvoir pour reprendre des territoires alors sous contrôle de la rébellion. Elle décrit les habitants courant des toits des immeubles aux sous-sols, pris en tenailles par les tirs d’artillerie conventionnels et des attaques au sarin, un neurotoxique mortel, qui se répand plus bas dans les étages. A cause de l’intensité des bombardements, la famille de l’une des survivantes n’a pas pu se réfugier sur le toit de sa demeure pour se protéger du gaz. Un témoin évoque les corps inertes qui jalonnent sa route, les cadavres empilés à l’hôpital et jusque dans la rue, les femmes, les enfants et les hommes qui étouffent, se tordent, vomissent, des « personnes qui frappaient les murs », empoisonnées au sarin. » Et alors que le discrédit a été jeté sur les témoins, leurs auditions par la justice permettra aussi de les consolider.