Ce n’est pas de la science-fiction. C’est le quotidien de millions de Japonais. Tous les jours, ils expérimentent des toilettes high-tech : jet de lavage incliné, puissance de la chasse, musique d'ambiance, eau chaude... Ces derniers ont sans doute un rapport plus décomplexé à la chose que les Occidentaux. Dans tous les cas, au Japon, on ne rigole pas avec les toilettes. Elles ont même leur journée dédiée au mois de novembre. Même, des expositions y sont consacrées, comme celle du Miraikan, le musée des sciences et de l’avenir à Tokyo.
Ainsi, cette dernière, qui a lieu jusqu’au mois d’octobre prochain, se concentre sur « les déjections humaines et l’avenir de la planète ». Whaouh. Et encore, on n’a pas tout dit. Par exemple, un atelier est consacré au moulage des selles. Plus loin, un toboggan fixé dans une cuvette XXL imite le départ des déjections dans les égouts, avec bruitage inhérent. Que dire des figurines « Buritto kun » et « Burittoni chan » en forme de crottes ?
Dingue. Au-delà, l’exposition a aussi un rôle éducatif : hygiène et propreté, état de santé indiqué par les selles... Plus largement, on y apprendra à quel point cela s’avère compliqué de gérer les excréments de millions de personnes dans une ville comme Tokyo. L’aspect écologique est évidemment évoqué : mise en place d’un système d’évacuation peu polluant, innovations technologiques débouchant sur des toilettes transformant les selles et l’urine en engrais… naturels bien sûr !
Après ces considérations pédagogiques et environnementales, l'exposition retrace l’histoire des toilettes japonaises. Et ce n'est pas rien, comme l'écrivait en 1933, l’auteur Junichiro Tanizaki (L’Éloge de l’ombre, traduit chez Verdier en France) : « Comparé à l’attitude des Occidentaux, qui, de propos délibéré, décidèrent que le lieu était malpropre et qu’il fallait se garder même d’y faire en public la moindre allusion, infiniment plus sage est la nôtre, car nous avons pénétré là, en vérité, jusqu’à la moelle du raffinement ». On n’a plus qu’à aller se rhabiller…
Au Japon, ces questions sont à l’origine de bien des études et des recherches. Ainsi, une carte mondiale des façons de faire ses besoins a été établie… Que dire de l’indice TOT, soit le taux d’occupation des toilettes : 31,7 secondes pour un Japonais, 1 minute 37 pour une Japonaise ? Les Français ? On dit pas. Que dire encore des expressions consacrées comme « murimuri » soit la crotte de qualité, indication de la bonne santé de son émetteur ?
Alors évidemment, ce domaine culte a entraîné de nombreuses innovations. En général, les toilettes japonaises associent confort et hautes technologies : cuvettes chauffées, fond sonore, ordinateur de bord avec lequel on peut choisir la force de la chasse, l’inclinaison du jet pour se laver les fesses… Crotte alors.
Ainsi, cette dernière, qui a lieu jusqu’au mois d’octobre prochain, se concentre sur « les déjections humaines et l’avenir de la planète ». Whaouh. Et encore, on n’a pas tout dit. Par exemple, un atelier est consacré au moulage des selles. Plus loin, un toboggan fixé dans une cuvette XXL imite le départ des déjections dans les égouts, avec bruitage inhérent. Que dire des figurines « Buritto kun » et « Burittoni chan » en forme de crottes ?
Dingue. Au-delà, l’exposition a aussi un rôle éducatif : hygiène et propreté, état de santé indiqué par les selles... Plus largement, on y apprendra à quel point cela s’avère compliqué de gérer les excréments de millions de personnes dans une ville comme Tokyo. L’aspect écologique est évidemment évoqué : mise en place d’un système d’évacuation peu polluant, innovations technologiques débouchant sur des toilettes transformant les selles et l’urine en engrais… naturels bien sûr !
Après ces considérations pédagogiques et environnementales, l'exposition retrace l’histoire des toilettes japonaises. Et ce n'est pas rien, comme l'écrivait en 1933, l’auteur Junichiro Tanizaki (L’Éloge de l’ombre, traduit chez Verdier en France) : « Comparé à l’attitude des Occidentaux, qui, de propos délibéré, décidèrent que le lieu était malpropre et qu’il fallait se garder même d’y faire en public la moindre allusion, infiniment plus sage est la nôtre, car nous avons pénétré là, en vérité, jusqu’à la moelle du raffinement ». On n’a plus qu’à aller se rhabiller…
Au Japon, ces questions sont à l’origine de bien des études et des recherches. Ainsi, une carte mondiale des façons de faire ses besoins a été établie… Que dire de l’indice TOT, soit le taux d’occupation des toilettes : 31,7 secondes pour un Japonais, 1 minute 37 pour une Japonaise ? Les Français ? On dit pas. Que dire encore des expressions consacrées comme « murimuri » soit la crotte de qualité, indication de la bonne santé de son émetteur ?
Alors évidemment, ce domaine culte a entraîné de nombreuses innovations. En général, les toilettes japonaises associent confort et hautes technologies : cuvettes chauffées, fond sonore, ordinateur de bord avec lequel on peut choisir la force de la chasse, l’inclinaison du jet pour se laver les fesses… Crotte alors.