Dans le concert des grands groupes qui annoncent leur départ de Russie, TotalEnergie n’a pas donné de voix. « La compagnie pétrolière et gazière a également fait savoir mardi matin qu'elle mettrait en oeuvre les sanctions de l'Europe à l'encontre de la Russie quelles que soient les conséquences - en cours d'évaluation - sur la gestion de ses actifs dans le pays. TotalEnergies n'a en revanche pas pris une décision aussi radicale que celle de ses concurrents Shell, BP ou Exxon Mobil, qui ont choisi de se retirer totalement de leurs activités pétrolières et gazières en Russie » résume Reuters. Et l’agence de presse anglo saxonne de préciser que le patron du groupe, Patrick Pouyanné a été reçu à l’Elysée mardi 1er mars, juste après sa prise de position tout en nuances.
« "La déclaration de TotalEnergies a été partagée avec les autorités françaises, qui l'ont bien comprise", a indiqué mercredi un porte-parole de l'entreprise, sans confirmer ou démentir la réception de Patrick Pouyanné à l'Elysée. La source gouvernementale interrogée par Reuters n'a pas donné de précisions sur la nature des échanges entre le PDG et la présidence de la République. L'Elysée a par la suite indiqué que Patrick Pouyanné avait été reçu en tant que membre du "Dialogue du Trianon" avec tous les autres membres de cette initiative engagée en 2017 pour mettre en lien les sociétés civiles françaises et russes. "Le président a tenu à tenir informés les membres du Dialogue du Trianon de la situation sur le terrain et des démarches engagées" » poursuit Reuters.
Les raisons des atermoiements du groupe sont dans ses comptes, précise la dépêche : « Selon le dernier document de référence du groupe, le pays représentait 24% de ses réserves prouvées et 17% de sa production combinée de pétrole et de gaz en 2020.TotalEnergies a d'importants actifs dans le gaz naturel liquéfié (GNL) en Russie - dans les installations existantes de Yamal LNG et dans le projet Artic LNG 2 -, directement et via sa participation dans Novatek. »