Politique
Le bruit de mobylette en pleine nuit pourrait-il devenir un mauvais souvenir ? L’Assemblée nationale vient d’adopter un amendement qui va permettre de tester le contrôle des bruits des moteurs en ville. « Dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités, le Parlement vient donc d’adopter un amendement présenté par Jean-Noël Barrot et plusieurs membres du groupe du Mouvement Démocrate et apparentés et qui va permettre aux autorités de tester une procédure de contrôle à la volée des niveaux sonores émis par les véhicules, notamment par les deux roues, afin de pouvoir sanctionner les comportements routiers bruyants. Voilà qui devrait satisfaire les habitants des grandes villes agressés en permanence par le bruit des deux-roues » rapporte Forbes.
Ce radar nouvelle génération sera donc testé pendant deux ans avant d’être éventuellement mis en place. Le Conseil d’Etat doit d’abord valider cette expérimentation. « Le radar antibruit français devrait être basé sur le capteur acoustique révolutionnaire Méduse mis au point par l’association Bruitparif. Il est doté de 4 microphones pour percevoir les sons à 360 degrés. Il effectue des mesures plusieurs fois par seconde pour savoir d’où provient le bruit dominant. Il devra être couplé à des appareils photographiques pour permettre l’identification des contrevenants. En Angleterre, un système identique est déjà en test depuis un an. Depuis 2016, le seuil sonore y est limité à 74 décibels. Des solutions encore plus radicales, comme l’interdiction des motos bruyantes la nuit, ont été prises dans des grandes capitales comme Madrid » appuie le magazine.
Dans les grandes villes, l’opinion publique est déjà mure pour ce type de mesures drastiques. D’après une étude de 2017 réalisée par Bruitparif, près d’un habitant d’Ile-de-France sur deux se plaint des bruits des deux roues. Quand 9 sur 10 sont favorables à des contrôles et sanctions pour les véhicules qui font le plus de bruit.