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Une première voie réservée sur autoroute pour 2015







26 Mai 2014

D'abord un, puis 12, grands axes de la région Ile de France devraient être réaménagés avec une voie réservée aux taxis, aux bus et au covoiturage. La première sera ouverte en 2015 sur l'autoroute A1.


C'est une bonne nouvelle pour les chauffeurs de taxi qui font la navette quotidiennement vers l'aéroport de Roissy. Alors que cela fait des années qu'ils demandaient des solutions pour fluidifier le trafic, ils pourront à partir de 2015 emprunter une voie réservée. Pierre Serne, vice-président du Conseil Régional d'Ile de France a d'ailleurs indiqué : "Nous allons travailler avec la Mairie de Paris pour améliorer l'entrée sur le périphérique, Porte de la Chapelle". La région, l’État et le Stif, le syndicat des transports en Ile-de-France, sont en train de préparer un plan sur les voies réservées. Ce plan devrait être présenté dans ses détails courant juin, a indiqué la région.

Reste à définir la notion de covoiturage

Le "petit détail" qui reste à finaliser, c'est la définition claire de ce qu'est le covoiturage. Littéralement, le covoiturage l'utilisation conjointe et organisée (à la différence de l'auto-stop) d'un véhicule, par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer un trajet commun. En France, le covoiturage ne doit pas être rémunéré (ce qui serait concurrentiel aux activités marchandes de transports publics ou privés). La légalité du covoiturage a été reconnue par la Cour de Cassation dans un arrêt du 12 mai 2013, à condition toutefois qu’il ne soit pas pratiqué dans un but lucratif. Le conducteur ne doit donc pas faire de bénéfices et c'est là où il y a problème actuellement.

Si le covoiturage doit d'abord reposer sur la motivation de particuliers qui s'organisent entre eux, il peut aussi être aidé par des collectivités ou par des entreprises. Mais les personnes qui se livreraient à cette activité dans un but lucratif, notamment via des sites de mise en relation, s’exposent à des sanctions pénales. C'est le cas de certaines plateformes qui se prétendent dédiées au covoiturage, selon la DGCCRF, qui a estimé, après enquête, que l'une « des plateformes de mise en relation d'usagers entretient une confusion entre le covoiturage et un service de transport de personnes à but lucratif » et qui a saisi le procureur de la République à Paris afin 'engager des poursuites pour « pratiques commerciales trompeuses ».

D'où la nécessité, selon Pierre Serne, de "presser le gouvernement" pour obtenir "une définition claire du covoiturage dans le code de la route".