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Vers une réduction de la vitesse le périphérique parisien







2 Septembre 2024

À partir du 1er octobre 2024, le périphérique parisien, qui encercle la capitale et absorbe chaque jour près de 1,2 million de véhicules, verra sa vitesse maximale autorisée réduite. Cette décision, prise par la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans le cadre de ses efforts pour améliorer la qualité de l'air et renforcer la sécurité routière, inquiète.


Pourquoi baisser la vitesse sur le périphérique ?

La mairie de Paris justifie cette nouvelle limitation de vitesse de 50 km/h par des objectifs principalement écologiques et sécuritaires. Selon les autorités municipales, réduire la vitesse à 50 km/h devrait permettre de diminuer les émissions de polluants atmosphériques, en particulier les oxydes d'azote (NOx) et les particules fines, qui sont responsables de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires.

En matière de sécurité routière, abaisser la vitesse sur le périphérique est présenté comme un moyen de réduire la gravité des accidents. Les statistiques montrent qu'à une vitesse plus faible, les accidents sont moins fréquents et moins graves.

Une idée qui ne plaît pas à tout le monde

Cependant, la mise en œuvre de cette limitation de vitesse soulève des questions sur ses conséquences sur la fluidité du trafic. Le périphérique est souvent saturé, surtout aux heures de pointe. Réduire la vitesse à 50 km/h pourrait, selon certains experts, entraîner un ralentissement généralisé du trafic, aggravant ainsi les embouteillages déjà récurrents. Les professionnels du transport, en particulier les entreprises de livraison et les artisans, craignent que cette réduction de vitesse n'allonge les temps de trajet, augmentant ainsi leurs coûts opérationnels.

Si l'objectif de réduction de la pollution atmosphérique est au cœur de cette mesure, certains spécialistes en environnement restent en outre sceptiques quant à son efficacité réelle. La réduction de la vitesse pourrait, paradoxalement, entraîner une augmentation des émissions de CO2 si elle conduit à un trafic plus dense et à des arrêts fréquents. En effet, un véhicule roulant à vitesse constante consomme moins de carburant qu'un véhicule contraint de ralentir et d'accélérer fréquemment. En revanche, les bénéfices en termes de réduction des nuisances sonores semblent plus concrets. À une vitesse de 50 km/h, le bruit généré par les moteurs des véhicules est effectivement moins important, ce qui pourrait améliorer la qualité de vie des riverains du périphérique.