On aura tout vu. Et encore, on n'a rien vu. Dans le monde 2.0, la culture en prend un coup. Dans le monde 2.0, on dirait que les gens sont si demeurés qu’ils ont besoin qu’on leur dicte leurs choix culturels. Cela s’appelle un logiciel de recommandation. En gros, ces programmes croisent formules mathématiques et codes informatiques. Il en existe des caisses. Sur le WEB, ils influent sur votre propre sélection culturelle. On peut opposer que c’est la version digitale de la critique littéraire ou de films du XXème siècle. Oui, mais non. C’est plus insidieux, c’est encore un truc pas net de la société de consommation. Pas pour laver le cerveau, mais pour consommer toujours plus.
Comment ça marche ? Des geeks pas demeurés pour un sou, on mis au point ces programmes et à la base, des algorithmes divers et variés. Vous écoutez un morceau, tout de suite, l’algorithme vous propose un album. Daniel Darc ? Taxi Girl. CQFD. Houellebecq ? Rolin. CQFD. Romain Puértolas ? Amélie Poulain. Le dernier Virginie Despentes, et hop, les films de Coralie Trinh Thi, ce qui peut poser un problème si vous n’effacez pas l’historique. Les algorithmes pètent le feu. Ils étudient vos choix et balancent illico ce qui pourrait correspondre : livres, BD, disques, films, vidéos...Ils balaient et filtrent tout. Au final, Toto est content. On lui sert sur un plateau ce qu’il aime. Il n’a fait aucun effort, donc il est content. CQFD.
Le tout est d’anticiper. C’est ce que font les Deezer, Amazon, Netflix et autres furies numériques. Depuis longtemps, elles ont enregistré vos goûts, vos souhaits, votre Wish List et votre date d’anniversaire. Les Big brothers de ce type savent avant vous quel sera votre cadeau. Pas le temps de dire ouf, le paquet est déjà préparé et prêt à expédier, bientôt à l’aide d’un drone… Et anticiper, avec des algorithmes, cela devient un jeu d’enfants. Il suffit de leur fournir du big data, et c’est parti : coordonnées, habitudes, modes de consommation, tranches d’âge, sexe, tout sert à dresser des profils. Et de là, il n’y a qu’un pas à sélectionner des « produits » culturels qui correspondent.
Au-delà, c’est un certain rapport à la culture qui est en train de changer. Demain, ces systèmes informatiques orienteront tout simplement la création artistique dans le but de répondre aux attentes du public. Aujourd'hui, « La culture découvre cette dynamique du capitalisme à l'échelle industrielle », explique à L’Express, Yann Ollivier, chercheur en informatique au CNRS. Et là, on n’a plus que nos yeux pour pleurer. CQFD.
Comment ça marche ? Des geeks pas demeurés pour un sou, on mis au point ces programmes et à la base, des algorithmes divers et variés. Vous écoutez un morceau, tout de suite, l’algorithme vous propose un album. Daniel Darc ? Taxi Girl. CQFD. Houellebecq ? Rolin. CQFD. Romain Puértolas ? Amélie Poulain. Le dernier Virginie Despentes, et hop, les films de Coralie Trinh Thi, ce qui peut poser un problème si vous n’effacez pas l’historique. Les algorithmes pètent le feu. Ils étudient vos choix et balancent illico ce qui pourrait correspondre : livres, BD, disques, films, vidéos...Ils balaient et filtrent tout. Au final, Toto est content. On lui sert sur un plateau ce qu’il aime. Il n’a fait aucun effort, donc il est content. CQFD.
Le tout est d’anticiper. C’est ce que font les Deezer, Amazon, Netflix et autres furies numériques. Depuis longtemps, elles ont enregistré vos goûts, vos souhaits, votre Wish List et votre date d’anniversaire. Les Big brothers de ce type savent avant vous quel sera votre cadeau. Pas le temps de dire ouf, le paquet est déjà préparé et prêt à expédier, bientôt à l’aide d’un drone… Et anticiper, avec des algorithmes, cela devient un jeu d’enfants. Il suffit de leur fournir du big data, et c’est parti : coordonnées, habitudes, modes de consommation, tranches d’âge, sexe, tout sert à dresser des profils. Et de là, il n’y a qu’un pas à sélectionner des « produits » culturels qui correspondent.
Au-delà, c’est un certain rapport à la culture qui est en train de changer. Demain, ces systèmes informatiques orienteront tout simplement la création artistique dans le but de répondre aux attentes du public. Aujourd'hui, « La culture découvre cette dynamique du capitalisme à l'échelle industrielle », explique à L’Express, Yann Ollivier, chercheur en informatique au CNRS. Et là, on n’a plus que nos yeux pour pleurer. CQFD.