Des prix qui dépassent ceux des œuvres impressionnistes ou cubistes, on n'avait encore jamais vu. En témoignent un triptyque de Francis Bacon (1909-1992), adjugé il y a quelques semaines pour 142 millions de dollars, ou encore un "Dustheads" de 1982 de Jean-Michel Basquiat (1960-1988) vendu 33 millions de dollars. On peut dès lors se demander comment des œuvres, pas toujours bien comprises par le public ou d'artistes très jeunes peuvent atteindre de tels sommets.
La monétisation de l'art contemporain
L'art contemporain se monétise de plus en plus du fait de l'acquisition des œuvres par un nombre croissant de richissimes collectionneurs privés et moins par les institutionnels. Les œuvres d'art contemporain sont avant tout, pour ces acheteurs, des investissements sur lesquels ils recherchent de fortes plus-values. D'où leur tendance à vouloir miser sur quelques artistes dont ils vont faire monter la cote, et ce, au détriment de nombreux autres.
Peu de Français parmi les élus
Jean-Michel Basquiat. Sans titre, 1981.
On peut regretter que les artistes français ne s'inscrivent pas dans ce marché florissant. On ne les remarque pas dans les expos qui comptent ni dans les salons où se fait le marché. Même la célèbre FIAC, organisée chaque automne à Paris, ne présente quasiment que des artistes étrangers et déjà célèbres. Les seuls Français qui ont réussi en art contemporain sont des artistes qui se sont expatriés là où leur art est le plus valorisé : Londres, New York ou encore Berlin. En France, c'est indéniablement Yves Klein (décédé en 1962) qui représente le dernier grand artiste contemporain. Sa dernière toile, vendue chez Christie's à Londres en 2012, a été adjugée à 23 millions d'euros.
La montée vertigineuse des prix de l'art contemporain fait craindre à certains un phénomène de bulle spéculative. Déjà, plusieurs artistes ont vu leur cote monter très haut et dégringoler aussi rapidement. Les acheteurs se démultiplient et on estime aujourd'hui à 70 millions le nombre de collectionneurs dans le monde. Ces acheteurs, parmi lesquels on dénombre plusieurs dizaines de milliers de millionnaires, se doivent d'être informés quasiment en temps réel sur un marché devenu extrêmement dynamique. Il s'ouvre actuellement un nouveau musée chaque semaine dans le monde et des foires d'art contemporain sont organisées quasi quotidiennement.
Et pour ceux qui n'ont pas des moyens astronomiques, investir quelques dizaines de milliers d'euros dans l'art contemporain, en plus du plaisir de profiter d’œuvres originales chez soi, peut s'avérer intéressant, ne serait-ce que pour échapper à l'ISF.
La montée vertigineuse des prix de l'art contemporain fait craindre à certains un phénomène de bulle spéculative. Déjà, plusieurs artistes ont vu leur cote monter très haut et dégringoler aussi rapidement. Les acheteurs se démultiplient et on estime aujourd'hui à 70 millions le nombre de collectionneurs dans le monde. Ces acheteurs, parmi lesquels on dénombre plusieurs dizaines de milliers de millionnaires, se doivent d'être informés quasiment en temps réel sur un marché devenu extrêmement dynamique. Il s'ouvre actuellement un nouveau musée chaque semaine dans le monde et des foires d'art contemporain sont organisées quasi quotidiennement.
Et pour ceux qui n'ont pas des moyens astronomiques, investir quelques dizaines de milliers d'euros dans l'art contemporain, en plus du plaisir de profiter d’œuvres originales chez soi, peut s'avérer intéressant, ne serait-ce que pour échapper à l'ISF.