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Captcha, et le serpent se mord la queue







26 Février 2016

De plus en plus confrontés à l’intelligence artificielle, les « captcha », ces tests d’identification pour prouver qu’on est bien humain, montrent leurs limites.


Captcha, et le serpent se mord la queue
Un captcha, c’est quoi ? Sur les sites Internet, des images ou des mots déformés à saisir, afin de valider un achat ou une commande. Un passage obligé aussi pour bloquer une machine qui pourrait « spammer (envoyer des messages indésirables) sur le site sur lequel le captcha est affiché », rapporte Le Monde. Le terme est apparu dans les années 2000, à l’Université Carnegie-Mellon à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Captcha est l’acronyme de Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart. Autrement dit, explique le blog Pixels, Chroniques des révolutions numériques, hébergé par Le Monde, un « test de Turing complètement automatique et public pour distinguer les ordinateurs des humains. »
 
Sauf que le captcha marche à l’envers. Il est là pour vérifier que « l’internaute est bien humain en le forçant à se montrer plus intelligent que la machine, incapable de déchiffrer certaines images. » Si les captcha ne sont pas toujours faciles à décrypter, ils le sont malgré tout pour l’homme. Et voilà donc son but. Car pour une machine ou un robot, ils sont illisibles. Ces petits tests d’identification prouvent qu’un internaute est bien humain. Des inventions faites par l’homme pour contrer la machine donc.
 
« Que font 2 + 6 » ; « Quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV ? »… Aujourd’hui, les captcha évoluent. Il y a des captcha sous forme de question ou des captcha vidéo. Des captcha qui font appel aux émotions des internautes donc a priori, qui ne sont pas faits pour les robots ; les bots ne sont pas sensés en ressentir, pas encore. Pour autant, malgré les mutations et les évolutions, ce procédé montre ses limites. Les développeurs planchent pour « les faire évoluer, afin de contrer les progrès des nouveaux programmes cherchant à les tromper », peut-on lire dans Le Monde.
 
En effet, aujourd'hui, les avancées de l’intelligence artificielle donnent du fil à retordre aux humains. Avec l’IA, « des programmes de plus en plus à même de déchiffrer les images de mots déformés » sont élaborés. Résultat, les images et les mots deviennent de plus en plus compliqués à décrypter, « au point de devenir parfois illisibles pour les humains », ajoute Le Monde. D’autant que certains logiciels sont capables de leurrer les captcha. Il s’agit donc d’imaginer des procédés innovants, faciles à résoudre pour l’homme, mais « encore non résolus par l’intelligence artificielle. » Autant dire, il y a du boulot.